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Commentaire de ekarine

sur Mal bouffe et obésité : l'urgence sanitaire


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ekarine (---.---.202.212) 5 janvier 2008 09:04

Il est vrai que certaines pratiques alimentaire sont meilleures que d’autre mais il est faux de vouloir créer un modèle alimentaire adapté à tous. L’éducation joue un grand rôle, et une grande part de celle-ci provient des écoles. Les cantines devraient avoir les moyens de faire un effort en ce sens mais le prix du « panier » étant dérisoire, c’est le dernier lieu d’éducation au goût et aux saines habitudes. J’aime cuisiner, j’ai un régime alimentaire de type plutôt méditerranéen. Ouaou, c’est bien, c’est une sage façon de se nourrir ! Ben non, je n’ai aucun mérite, c’est parce que ces habitudes là m’ont été inculquées dès l’enfance. C’est parce que j’y trouve un grand plaisir aussi. Le plaisir en alimentation ne doit pas être négligé non plus. On peut parfaitement se nourrir de manière équilibrée avec des plats vraiment délicieux mais ça ne s’apprend pas du jour au lendemain. Outre le fait de savoir faire la cuisine, encore faut-il avoir le temps. Des parents qui rentre du travail à 19h30 (ou plus) tous les soirs doivent faire le choix entre cuisiner un bon petit plat au risque d’y laisser leur santé en terme de fatigue et de rogner sur le temps de sommeil de leurs enfants ou bien opter pour la facilité et chauffer un plat préparé industriel. Les plats préparés sont très inégaux et l’éducation passe aussi par la lecture et la bonne compréhension des étiquettes. Personnellement, j’évite d’acheter des aliments lorsque les ingrédients mentionnés sur l’étiquette ne sont pas des ingrédients que je mettrais dans ma cuisine. Il y a une multitude d’additifs alimentaires dont on sait qu’ils sont mauvais pour la santé et qui sont pourtant largement utilisés par l’industrie aggro-alimentaire sans que les pouvoirs publics y mettent leur nez de manière sérieuse. On a beaucoup tapé sur les fumeurs ces derniers temps, par rapport au surcoût généré en terme de santé, que dire des « mangeurs » malades de ce que les industriels mettent dans leurs assiettes. Mais qui est responsable ? Le mangeur mal informé ou l’industriel qui, en connaissance de cause, diminue ses coûts de production en utilisant des produits et des dosages mauvais pour la santé, où bien encore les politiques qui laissent faire et se donnent bonne conscience en lançant des campagnes de sensibilisation plutôt culpabilisantes pour le consommateur final (le tout avec notre argent, faut-il le rappeler) ? La situation est d’autant plus dramatique que l’on sait que le risque d’obésité se transmet particulièrement bien de génération en génération et qu’on a sous les yeux, au travers de l’exemple américain, une connaissance assez précise de ce qui nous pend au nez dans les futures années.


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