L’agence publicitaire d’Acadomia serait certainement très flattée d’apprendre ainsi que sa banale campagne de communication contient de telles implications sociales
Ah, l’ère de la scandalisation à outrance...
Bon, séparons deux choses : d’une part la campagne de pub pour Acadomia qui comme l’a justement souligné John ne reflètent que les codes publicitaires destinés à l’adhésion du cœur de cible sur la base de concepts simples et teintés d’une pointe d’humour susceptible de parler aux parents comme aux ados (faudrait pas que le fiston refuse le soutien scolaire parce que la pub était trop ringarde). D’autre part, l’existence et le bien-fondé de sociétés de soutien scolaire comme Acadomia, qui quelque épouvantail capitaliste privatiseur qu’on puisse leur prêter répondent à une demande et obtiennent des résultats tangibles. Sous-entendu, des résultats que l’EN n’obtient pas par la voie de l’enseignement classique. Point. Partant de là, on vit dans une économie de marché, où il y a une demande, celle d’une éducation de qualité traduite par de bons résultats scolaires, compensée par une nouvelle offre, celle des sociétés de soutien scolaire.
Après, chacun son ressenti : on peut se pâmer sur cette nouvelle ignoble dérive capitaliste, brandir le spectre d’un supposé nivellement par le bas parla remise en question préalable des compétences supposées de ces officines, ou considérer le gain en compréhension par des élèves de plus en plus nombreux de l’enseignement qui leur est dispensé, et les bénéfices à en retirer à terme en matière de formation. Ou un peu des deux. De mon point de vue, il y a des polémiques plus enrichissantes.