@Zalka
Je maintiens ma position, vous anticipez trop. Ce genre d’entreprise est née il y a à peine quelques années, ça me paraît un peu tôt pour hurler au loup, ce n’est pas encore incontournable... Personnellement je n’y vois ni une réussite de l’économie de marché, ce qui serait drôlement prétentieux pour un simple phénomène de structuration du soutien scolaire en entreprises privées, ni une nécessité : c’est parce qu’on est face à une génération de gros glandeurs drogués aux nouvelles technologies dans un système vieillissant, et que ne rien foutre en cours est un signe de valeur sociale à l’adolescence qu’autant de foyers y ont recours. Parce que soyons honnêtes, les programmes généralistes de l’EN, pour qui fait ses devoirs avec un minimum d’assiduité, c’est quand même pas la mer à boire. Loin de là.
Il n’y a pas de gain à en retirer pour l’Etat, déduction fiscale ou non, plutôt un appel d’urgence sur les réformes pressantes de l’éducation nationale en effet. Mais les entreprises de soutien scolaire ne sont pas responsable des déficits d’éducation, elles sont là pour leur opposer une compensation. Ceux qui ont un vrai rôle à jouer, ce sont les parents et leur capacité à inculquer à leurs mômes assez de principes pour qu’ils comprennent l’importance de s’instruire, et l’EN en adaptant son enseignement à une situation sociale et informationnelle inédite, qui réclame une réorganisation de la transmission du savoir. Partir de l’hypothèse de l’échec de ces deux acteurs pour prêter aux officines comme Acadomia une influence sur la réussite qu’ils sont loin d’avoir me paraît, au mieux, très prématuré.