Réflexion intéressante qui mérite un petit hors-sujet. La tentation est certes forte de voir l’opposition de ce qui est reconnu comme un courant avec la globalité de la deuxième idéologie évoquée, seulement il s’agit d’exemples distincts qui n’entrent pas en opposition l’un avec l’autre. Loin de moi l’idée d’homogénéiser la complexité des courants de l’islam qui valent en nombre et en différences ceux du christianisme, seulement il s’agit des deux exemples les plus révélateurs de la toujours considérable influence religieuse sur l’action politique.
Ainsi, l’évangélisme est cité à dessein, car les courants chrétiens non évangélistes tendent à circonscrire la religion à la sphère privée. L’islam aussi est cité à dessein, dans sa globalité, en raison de la portée du dogme islamique dans la vie du musulman pratiquant, et ce indépendamment du courant religieux considéré, qui lui confèrent un poids jusque dans la vie politique.
Mais on peut aussi aller encore plus loin dans l’exemple et prendre le cas de la France, pays laïc dont le président revendique les attaches catholiques, validant implicitement l’influence des valeurs chrétiennes dans la politique du pays. A des degrés divers, religieux et politique sont encore mêlés pratiquement partout où cela est possible, ce qui rend jusqu’ici utopique la dissociation que l’on espère en faire dans la pratique.