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Commentaire de skirlet

sur Langue, culture et étude des langues


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skirlet (---.---.13.238) 18 septembre 2006 09:41

« si on parle du secondaire, je crois que c’est dans le projet d’établissement (en tout cas il faut se concerter entre enseignants et administration) »

Voilà, c’est ça. Donc, s’ils décident que c’est, disons, l’anglais, les élèves sont obligés de l’apprendre, qu’ils le souhaitent ou pas, que leurs parents le souhaitent ou pas, sinon aller au collège d’une autre ville, ce qui n’est pas toujours possible (je parle des petites villes).

« Il n’a jamais été dit que cet enseignement remplace les cours de maths en français »

Alors, si j’ai bien compris, les élèves apprennent les maths en parallèle dans deux langues ? Et le but de tout ça ? Sont-ils tous des futurs mathématiciens bilingues ?

« le but n’est pas d’apprendre du vocabulaire par coeur mais de l’utiliser dans des situations beaucoup plus »parlantes« pour l’élève »

Je ne comprends pas, comment on peut utiliser un mot si on ne l’a pas appris auparavant...

« Je crois que les langues sont importantes dans le monde d’aujourd’hui »

Les langues ont toujours été importantes, car une culture pourrait difficilement s’exprimer sans langue smiley Mais je sais, il ne s’agit pas de ça smiley Et restent, comme d’hab’, des questions : quelles langues ? Combien ? A quel niveau ? Rien qu’en UE, il y a déjà une bonne vingtaine de langues officielles - est-il possible de les apprendre toutes ? Et que faire, si un élève s’est investi dans l’étude de l’allemand et se retrouve à travailler en Pologne ?

« elles se perdent mais elles peuvent être réactivées si le travail a été sérieux à la base »

Mouais... je travaillé mon français très sérieusement dans l’enseignement secondraire, j’était la meilleure de ma classe et une des meilleurs de l’école (l’école, c’était de 7 à 17 ans, et on avait 1500 élèves environ dans l’établissement). Avec ça, je ne pouvais pas lire les livres, discuter, comprendre... Et ce n’est pas la faute de l’enseignement - tout simplement, la langue n’était qu’une matière parmi tant d’autres, et comme je ne visais pas la carrière linguistique, je ne faisais rien en dehors du programme.

« C’est une question de motivation ici... »

Là, je suis à 200% d’accord smiley Seulement tout le monde n’est pas motivé pour les langues, c’est normal.

« Pour les langues, c’est une erreur de parler de surchage des capacités du cerveau (les gens polyglottes comme les diplomates apprennent de nouvelles langues facilement en général) »

Non, ce n’est pas une erreur. Une langue, c’est une somme de connaissances. Non seulement il faut retenir un énorme vocabulaire, mais en plus recréer de nouveaux réflexes dans la construction des phrases. Ca demande du temps et de la mémoire. Je ne sais pas, si tous les diplomates sont aussi doués (des rares consulats que j’ai visité me laissent plutôt l’impression du contraire), mais il faut savoir, s’il s’agit de la faculté d’apprendre quelques tournures de politesse ou arriver à une véritable maîtrise. Je suis assez polyglotte moi aussi (5 langues maîtrisées plutôt bien et 3 plutôt mal) ; il est possible que je ne suis pas très douée, mais je persiste dans l’avis que les langues représentent un énorme travail et se perdent vite. Oui, on peut réactiver quelque chose, mais encore des choses deviennent non réactivables...

« il y en a pour tous les goûts et je ne suis pas sectaire »

Moi non plus. Ce qui donne plein de classifications et peu de précision sur le niveau réel smiley Comme ces sondages d’Eurobaromètre basés sur des questions du genre « parlez-vous une langue étrangère ? » et qui affirment ensuite que presque la moitié des habitants de l’UE le font smiley


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