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Commentaire de krokodilo

sur Langue, culture et étude des langues


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krokodilo (---.---.16.122) 18 septembre 2006 10:33

Marco.

« PS : le cadre européen est peut-être fumeux mais, dans ce cas là, il n y a qu’à inventer mieux... »

Je pense que ce serait facile. Peut-être que je vois des complots partout (influence des séries télés ?) mais ce CCR me paraît avoir été spécialement conçu pour masquer la vérité sur les langues vivantes, à savoir qu’apprendre une langue étrangère est extrêmement difficile et long, et que l’on s’illusionne toujours sur le niveau atteint. Je remarque en tout cas que ce CCR ne mentionne aucune des grosses difficultés des langues, ce qui est un comble ! Il serait aisé de faire une échelle de zéro à cent, en plaçant ces difficultés : argot(s), compréhension des accents régionaux, idiomes, humour (références culturelles difficiles), infos télés, compréhension des journaux, infos ou spécialisés (économie, scientifique, etc), chansons (la prononciation y est différente), ou tout « simplement » une discussion générale genre café du commerce à vitesse réelle avec des autochtones... Une telle échelle serait cruelle pour nos illusions, car même les LV1 sortiraient avec une cotation faible (que je vous laisse estimer puisque vous êtes de la partie, en tout cas les rapports internes de l’Enseignement sur ce sujet existent), et le niveau de ces mêmes LV1 quelques années plus tard, s’ils ne pratiquent pas et ne voyagent pas serait encore plus bas situé. Or, tout ce dont nous disposons comme outil pour discuter des langues en Europe, ce sont de fumeux sondages (par auto-questionnaires) d’Eurobaromètre, et ce non moins fumeux CCR... En science, il convient d’abord d’évaluer, non ? De préférence avec des outils et des expériences fiables et reproductibles, pas avec des théories et du dogmatisme (je ne parle pas pour vous mais des théoriciens de la pédagogie, qu’elle soit linguistique ou autre)

D’ailleurs, lorsque l’armée, du temps des trois jours, voulait savoir si on était opérationnel en LV1, ils savaient le faire, cinquante questions truffées d’idiomes et c’était plié ! Pareil aujourd’hui pour les entreprises, ce n’est pas pour rien qu’il y a le TOEFl ou le TOEIC, ils ne vont pas demander si on est B1, B2 ou A quelque chose...


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