Bien d’accord avec vous que la psychanalyse vulgarisée a fait des dégâts dans l’éducation (et même non vulgarisée, des dégâts tout court) mais pas du tout d’accord avec le fait que trop de liberté génère le TDAH (Trouble Déficit de l’Attention avec ou sansHyperactivité) comme on l’appelle aujourd’hui. Je ne suis pas non plus d’accord avec l’article : non ce "profil" (parce que je me refuse à appeler ça un trouble) n’est pas dû aux méthodes éducatives actuelles ou à la société d’aujourd’hui, etc. Il y a de nombreuses descriptions de ce profil d’enfants dans la littérature médicale du 19ème siècle déjà et de tout temps on parle d’enfants terribles.
Des études récentes du Dr Philipe Shaw ont montré que certaines zones du cerveau des enfants dits hyperactifs ne maturent pas à la même vitesse que ceux de leurs camarades non-hyperactif mais que le retard de maturation se comble vers la fin de l’adolescence. Sommes nous assez patients avec ses enfants ?
Je rejoins l’auteur de l’article quand à l’éducation scolaire qui est parfaitement inadaptée à ce type de profils. Il y a le problème de patience aussi : notre société veut que tout aille vite, il faut être prêt à l’heure dite ! Un jeune qui se trouve mentalement disponible pour apprendre à 15-16 ans s’est déjà vu fermer de nombreuses portes... mais n’en ratera pas pour autant sa vie pourvu qu’il fasse des rencontres intéressantes, que des opportunités se présentent à lui.
Pour ce qui est de la ritaline, j’ai fait le choix de cette voie pour mon fils durant une période... Peur de m’être trompée... ça ne règle rien... mais dans certains cas, ça peut s’avérer utile. Lorsqu’on a à choisir entre voir son enfant constament harcelé parce qu’il n’est pas conforme à ce qu’on attend de lui au point de l’entendre parler suicide dès 7 ans ou bien lui donner un médicament dont on sait qu’il a des effets secondaires mais qu’il aura aussi des bénéfices (indéniables) sur la qualité de vie de l’enfant et sa reprise de confiance. Qu’il est simpliste de taper sur les parents... Les effets secondaires du harcèlement institutionnalisé dont sont victimes de tels enfants dès leur plus jeune âge présente également de nombreux effets secondaires qui perdurent à l’âge adulte. Avant d’être une mère d’enfant hyperactif, j’étais une enfant hyperactive, inadaptée scolairement, je sais donc de quoi je parle.
Mon fils est grand maintenant, et je le vois changer... il m’étonne un peu plus chaque jour. Scolairement inadapté mais très intelligent, il fait comme moi à son âge, il apprend par lui même, picore ça et là, nourrit son cerveau de manière autonome, bien plus efficacement que dans n’importe qu’elle école.
Il y a de l’espoir pour ces enfants là, et plus encore si on éloigne d’eux les psys de tous bords, si l’on cesse de culpabiliser leurs mères, parce qu’une mère qui se sent coupable n’est pas une "éducatrice efficace" et si l’on accepte d’eux qu’ils ne maturent pas au même rythme que leur camarade. Blamerais t-on un myope de ne pas voir au tableau ?
12/02 23:50 - Eric Roux
J’arrive bien tard sur cet article qui avant tout a eu le mérite de susciter de (...)
18/01 17:13 - Annie
Bonjour Ekarine, Au cas où tu reviendrais sur ce fil, c’est vrai que le plus important (...)
15/01 22:51 - ekarine
Bonsoir Annie, C’est vrai qu’on a un bout de chemin en commun. Et je serais bien (...)
15/01 22:25 - ekarine
Bonsoir Nova, C’est une bonne décision que de suivre son instinct. Vous pouvez aussi (...)
15/01 00:09 - Nova
Fausse manip, je voulais répondre à Annie plus bas. Désolée.
15/01 00:07 - Nova
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