Il me semble que si on respectait un peu plus le rythme propre à chaque enfant, on pourrait les amener au même résultat sans en passer par la médication.
Mais on ne peut pas changer le modèle social dans lequel on évolue juste en le rêvant très fort. Il est clair qu’à l’heure actuelle, pour la plupart des familles, le choix consiste à éviter à court terme de voir son enfant exclu s’enfoncer dans une spirale d’échec, ce qui fait également de vrais dégâts à long terme.
On a des enfants plus difficiles à éduquer que la moyenne, on doit en faire beaucoup plus pour eux que pour d’autre, mais c’est payants au final. Toutes les années où j’ai eu l’impression que mon fils "n’imprimait pas" ce que je tentais de lui inculquer, règles de vie, valeurs, etc. Maintenant je vois le résultat, il a tout bien intégré même si à l’époque ça ne se voyait pas.
De la patience, de l’amour, de l’autorité aussi, poser les bases inlassablement, les reposer, jusqu’à ce qu’elles soient acquises (ce qui a tendance à être un long processus chez nos joyeux drilles). Et surtout se faire confiance.
J’ai d’autres enfants, j’ai donc bien pu mesurer la différence d’évolution puisque les autres n’ont pas du tout le même profil. Mais je suis convaincue désormais que le problème n’est pas d’ordre médical, il est de l’ordre de la différence, il y a des avantages à fonctionner sur ce mode là, il n’ont donc pas que des défauts. Les statistiques sur le TDAH qui conduirait à plus de délinquance, plus d’usage de drogues, plus d’exclusion sociale etc. Je ne pense pas que ce soient des conséquences directes du TDAH mais plutôt de l’intolérance dont il font l’objet dès petits, véritable harcèlement pour certains, notamment en milieu scolaire.