Le mille-feuille administratif reflète les luttes d’influence. Sous Napoléon, les choses étaient simples. On créait les départements pour y mettre un préfet qui était le représentant local de l’autorité du gouvernement central. Depuis, chaque petit nobliau local a tiré la couverture à soi et la faiblesse des gouvernements successifs a conduit au désordre. La plus mauvaise des réformes a été la régionalisation qui s’est faite en rajoutant une couche au lieu d’en remplacer. Maintenant on est entrain de rajouter la couche européenne. L’impôt européen va trés bientôt exploser.
Tout pouvoir local a tendance à justifier son existence et par conséquent à inventer un tas de dépenses inutiles. La régionalisation s’est accompagnée d’une hausse de 30% des impôts. Le bénéfice en est complètement marginal. La plupart des nobliaux ont utilisé nos impôts pour empêcher la voie. Dans ma petite commune on s’est endetté à 2 millions d’euros pour créer des bouchons artificiellement.
Les départements n’ont pas beaucoup d’importance. Il faut surtout supprimer les Conseils généraux, les Conseils régionaux, la quasi totalité des députés et la majorité des communes. Il s’agit de supprimer la couteuse hiérarchie et non pas les principaux services bien entendu. Les services techniques des préfectures sont tout à fait capables de gérer tout cela au mieux. On doit les convertir en administrations modernes, aux responsabilité élargies. A l’époque d’Internet c’est inacceptable de devoir demander quarante papiers pour faire n’importe qu’elle démarche et encore moins de devoir mettre 10 organismes d’accord pour fermer un foyer d’immigrés clandestins ou construire une conduite d’eau.
Il nous faut un ministère de la suppression des lois qui servirait de contre-pouvoir à l’assemblée. Son rôle serait de nettoyer les lois et réglements de tout ce qui est superflu.
L’impôt ne doit être levé qu’au niveau national et n’être redistribué que par projet, pas par budget.
Je comprends qu’en 1960 il était douloureux pour un marseillais de demander un permis de construire à Paris. La solution n’était pas la régionalisation mais la responsabilisation des préfectures. Je le répète, à l’époque d’internet les distances ne sont plus un problèmes.