Avec 40000 postulants pour moins de 1000 postes à chaque session du concours de gardien de la paix, 4500 postulants pour moins de 50 postes à chaque session du concours d’officier de police, je ne crois pas que l’on puisse dire qu’existe un problème de recrutement. L’administration en question n’a qu’un seul embarras, celui du choix.
Bien evidemment, pour ce qui est de la fidélisation, la solution des primes n’est pas absurde. Elle est déjà partiellement en oeuvre. Mais c’est plus à la mode de faire du flanc sur les contours de la discrimination positive (insultant pour les fonctionnaires d’origine étrangère entrés dans la police du fait de leur simple mérite ; délicat au niveau du résultat, lorsqu’on voit le parcours d’individus comme Jamel Boussetta).
Si les policiers du 93 avaient des véhicules et, globalement, du matériel en bon état, la question de la fidélisation serait déjà moins problématique.
Si en plus les juridictions pénales du 93 faisaient en sorte que les individus multiréitérant soient écartés, la délinquance, qui n’est que le fait d’une minorité comme tout le monde s’accorde à dire, ne serait plus un problème si pregnant. Evidemment, cela implique aussi un développement des centres carcéraux. Quelques centaines de places pour quelques milliers d’individus multiréitérant, c’est trop léger.