L’article de notre cher ami polytechnicien a le mérite de lancer le débat. Cela dit, pour un polytechnicien, il me semble un peu simpliste ! Donc soit notre ami n’a pas creusé la question, soit il est un peu manipulateur ...
Pour la prétendue « injustice » entre les 6 derniers mois et les 25 meilleures années : un cadre du privé ne va pas se plaindre de sa base de cotisation sur ses 25 meilleures années. En revanche, je comprends qu’un ouvrier dont le salaire a plafonné à un peu plus du SMIC tout au long de sa carrière puisse trouver injuste une base sur 25 ans et plus juste une base sur ses 6 derniers mois.
En conclusion, il me semble qu’une grande partie du privé n’a pas pu négocier un meilleur système et qu’il est un peu facile, aujourd’hui, de monter le privé contre le public.
Enfin, il est intéressant de constater que certains, sous prétexte d’injustice, veulent calquer le système privé sur celui du public. N’y-a-til pas de bonne idées dans tous les systèmes ? En tout cas, moi je préfère prendre les bonnes idées des systèmes à condition d’en créer un toujours meilleur, mais pas l’inverse, sinon cela s’appelle la régression.
Sous prétexte d’injustice (dans certains pays d’Afrique, ne crèvent-ils pas encore de faim ?), dirons-nous : nous sommes privilégiés pays riches, alors SVP prenons le système des africains.
C’est peut être parce qu’il y un malaise majeur dans le secteur privé aujourd’hui (faible rémunération de la majorité des salariés, compétition à outrance,...)que certains désignent facilement des bouc émissaires.
Tout le monde est d’accord pour dire que le problème du paiement des retraites se pose et se posera. C’est dans la manière de le résoudre que les solutions divergent. Pourquoi donc continuerait-on à financer le système qu’à partir des salaires alors qu’on voit apparaitre de plus en plus l’importance d’autres modes de rémunération que les salaires ( actions, etc...).
Alors où est l’inéquité, où est le mensonge ?