@ Martin

Je souscris à "l’entartage" que vous réservez avec raison à Crapulox. J’ai pu observer sa méthode d’obstruction qui consiste à se focaliser sur un détail pour ne pas voir le tableau : le pseudonyme "Crapule machin" qu’il s’est choisi, lui va comme un gant. 

Pour ce qui est de la mention des médiocres diplômes de mon CV, je lui concéderais volontiers que j’ai sacrifié à un usage qui prête à confusion. Je n’ai pas voulu asséner un quelconque argument d’autorité, mais indiquer un parcours avec une formation initiale. Cela n’a pas de sens de se réclamer 40 ans après de diplômes acquis au sortir de l’adolescence. Ce que j’ai appris alors, n’a rien à voir avec ce que j’ai appris par la suite : j’ai dû beaucoup désapprendre pour apprendre autre chose. Cela prend du temps.

Mais aucun diplôme n’est pas un titre suffisant non plus pour faire valoir une compétence. pas plus que de se déclarer "passionné par..." comme on le voit dans certains CV. La compétence se prouve chaque jour, avec des erreurs inévitables.

J’ai réfléchi à cette "étiquette" qui est pourtant la règle dans le monde académique, où chacun se situe de façon assez ridicule par référence à son diplôme initial ou à sa grande école. Un livre en témoigne  :"Les infortunes du savoir sous la cravache du pouvoir." En voici deux citations.

"Le malheureux ! Qu’a-t-il donc fait de ces 40 années ? N’est-il resté que le potache, qui, plus favorisé socialement ou plus adroit ou plus précoce ou plus singe que d’autres, a montré, tout juste sorti de l’adolescence, qu’il savait si bien imiter ses maîtres qu’ils l’avaient, par gratitude, accueilli dans leur ordre ? N’a-t-il donc rien amassé comme savoir depuis quarante ans pour, à l’âge de 60 ans, se prévaloir encore du catéchisme scolastique consciencieusement appris quand il avait 22 ou 23 ans ?"

(...)

"Voilà bien une singulière pratique où le titre académique, l’air de rien, dissocié du savoir dont on l’accrédite à tort, l’emporte sur le savoir lui-même, conférant à celui qui l’obtient, et pour toujours jusqu’à sa retraite, l’aura d’un expert valant privilèges et autorité que nul ne se risquerait à discuter, quand bien même le simple bon sens oblige à admettre qu’au sortir de l’adolescence, bien maigre est le savoir acquis, et qu’on a, en général, la vie devant soi pour en acquérir un autre qui pourrait être bien différent du mimétisme auquel il faut se conformer pour plaire au concours. " Paul Villach