Dans cette discussion apparait clairement l’opposition entre ceux qui pointent les parents ou la société comme responsables des difficultés du système scolaire, et ceux qui invitent ce même système scolaire à s’interroger sur les conséquences de ses pratiques.
S’il y a une volonté de revenir aux méthodes syllabiques, exprimée par le Ministre et par la majorité des parents qui confient leurs enfants au système, et si tout cela est étayé par des arguments scientifiques (comme c’est la cas), je ne vois pas comment on pourrait encore faire confiance à des enseignants qui refusent de changer leurs pratiques, et qui sont légions. Il devient clair qu’ils roulent pour eux et non pour les enfants et leurs parents.
Dans ce cas, ces mêmes enseignants qui réclament une totale liberté pédagogique devraient aussi réclamer la suppression de la carte scolaire. S’ils ont le droit d’imposer leur pédagogie, il faut aussi donner le droit aux parents d’échapper à leur pédagogie et d’aller vers les professeurs qui enseignent avec des méthodes syllabiques.
La liberté pédagogique n’est pas compatible avec la carte scolaire. Il faut l’admettre, en finir avec la carte scolaire, et permettre le libre choix qui apaisera les tensions scolaires et permettra aux établissements de retrouver des ambitions.
J’espère seulement que ce n’est pas trop tard car les établissements ghettos auront du mal à se relever. Il faudra alors les y aider avec effort.
Pour la question des méthodes de lecture, voyez le site « lire-ecrire ».
Frédéric