@JDCh
Les 800 milliards correspondent au cumul de déficit des retraites des fonctionnaires actuels sur la durée moyenne de ces retraites. C’est le complément IFRS annoncé par Pébereau et d’autres en début d’année.
Cela correspond à une dette au sens IFRS du terme, c’est à dire à une dépense qui est inéluctable, qui n’est pas une dette effective aujourd’hui (l’argent n’a pas encore été dépensé) mais qui le sera si on a pas trouvé avant l’argent (par des économies ou un « amélioration » des revenus du même Etat, ce qui veut dire traire un peu plus les vaches à lait).
Pour être encore plus clair, cela correspond à ce que l’Etat devrait avoir de côté aujourd’hui pour être certain de pouvoir assumer ces retraites sans toucher au système (et sans dépenser ce pactole en mesures diverses et variées). C’est son « risque » de dette à terme concernant les retraites des fonctionnaires.
Comparativement, c’est comme si un particulier disait j’ai une dette réelle de 200k€ (mon appartement) mais j’ai une dette prévisible de 800k€ (je boufferai 600k€ de capital perso pour maintenir mon niveau de vie à la retraite). Sous entendu, si je veux avoir ce niveau de vie lors de ma retraite, je dois trouver avant ces 600k€ de différence.
Ca signifie que l’Etat, pour assumer cette charge, doit trouver de l’argent s’il ne veut pas réduire les pensions. Et là, la meilleure solution serait tout de même qu’il réfléchisse à cette différence de cotisation public/privé et à ses propres dépenses. L’Etat, concernant les retraites des fonctionnaires, fonctionne comme une entreprise américaine qui doit financer elle-même cette dépense.
Breton devrait donc, logiquement, nous dire que l’Etat, qui doit prévoir cette dépense, et donc économiser pour pouvoir l’assumer, doit à l’avenir ne plus être déficitaire, et même bénéficiaire... Reste que le budget qu’il va nous présenter .......... N’est-ce pas ?