J’approuve tout à fait votre analyse. J’ajoute que si l’idéal libéral, malheureusement confondue (en France) avec la réalité mercantiliste spontanée du capitalisme, était une réalité, le taux de profit capitaliste tendrait vers zéro, sauf à très court terme (innovation et élévation différentielle de la productivité).
Or un taux de profit nul ,dans la durée, interdirait tout investissement productif à moyen et long terme en vue de dynamiser la concurrence ; c’est pourquoi l’idéal du libéralisme économique ne doit pas interdire la capitalisme , mais le réguler d’une manière tout à fait pragmatique. Cette tension libéralisme/capitalisme est indispensable pour garantir le développement, y compris durable.
C’est aux puissances publiques (régionales, nationales et de plus en plus internationales), de définir les règles du jeu dans l’usage de cette tension au profit de tous et à commencer par celui des consommateurs que nous sommes tous.
Mais par delà la nécessaire régulation de cette tension , c’est aussi aux puissances publiques de définir les règles d’usage, dans le cadre de marchés publics transparents, du capitalisme dans un sens favorable à l’intérêt public, qu’il ne faut pas confondre avec la somme des intérêts individuels Ex : Transport, énergie, écologie etc...
Les principaux adversaires de Smith étaient les protectionnistes ou mercantilistes de tous poils, c’est à dire toutes les puissances monopolistiques en puissance. cette confusion entre libéralisme et capitalisme est au centre de cette vision franco-française d’ un socialisme d’état à économie administrée centralement , totalement étrangère la pensée de Marx d’une part, et surtout porteuse de la fusion entre le pouvoir politique et le pouvoir économique sous une forme totalitaire.
Les origines de la pensée libérale