@ Aurelien et aequo...
Il est clair que l’exhibitionnisme philanthropique qui caractérise cet article peut mettre mal à l’aise.
Genre « j’ai refusé des millions d’euros car je ne voulais pas prendre le risque d’être soumis un jour à un conflit d’intérêt » ... on croit rêver ... Ce n’est plus Carlo qui parle, c’est l’Abbé Pierre ... et encore .. l’Abbé Pierre, il aurait empoché les sous pour les réinvestir dans son oeuvre Emmaüs ...
Ce doute est manifestement entretenu par le caractère bancal des arguments présentés :
1. la forme juridique n’a pas d’impact sur le niveau de pressions des annonceurs : fondation ou société, il faut que l’argent rentre !
2. la fondation doit être rentable, comme toute entité qui veut équilibrer ses recettes et ses dépenses : ce n’est qu’au niveau de la gestion des excédents que la différence peut éventuellement (pas toujours) se faire
3. une société n’est jamais obligée d’accueillir de nouveaux actionnaires : il appartient à Carlo de ne pas augmenter son capital s’il ne veut pas être soumis à l’obligation de leur rendre des comptes : il n’a pas besoin d’une fondation pour cela
4. il est possible d’intégrer des actionnaires sans en dépendre : émission d’actions sans droit de vote, transfo en société en commandite, etc.
5. le caractère à but non lucratif est un leurre marketing qui permet bien souvent d’habiller de vertus des montages qui n’ont rien à envier à des sociétés classiques (une fondation peut parfaitement redistribuer des bénéfices, mais sous formes de salaires, droits d’auteur, honoraires, etc.) : le président de l’ARC va bien, il vous remercie : l’habit ne fait pas le moine, alors la fondation ne garantit ni la transparence ni l’honnêteté
6. Carlo dit qu’il ne sera pas salarié de la fondation : la question se pose de savoir comment son travail est rémunéré (ce qui est parfaitement légitime, personne ne le conteste) : indemnité, honoraires, droits d’auteur, commission, etc. je ne crois pas un seul instant que Carlo est totalement bénévole dans cette histoire là : ou alors qu’il affirme sur l’honneur qu’il ne retire aucun bénéfice direct ou indirect de l’exploitation d’Agora Vox.
7. le choix de la fondation est en réalité l’aveu d’un besoin de financement par le biais de dons : les recettes publicitaires ne suffisent donc pas ? Le business model d’Agora Vox serait-il réellement le succès qu’on essaie de nous faire croire ? Alors pourquoi aller chercher des dons auprès de ceux qui font déjà le contenu d’Avox ?
8. de mon point de vue, l’expatriation hors de France est louche par nature et répond au besoin d’obtenir quelque chose que la loi française ne permettrait pas (la réduction d’impôt sur les dons, par exemple ?) : par exemple Carlo dit que la fondation en France est trop compliquée : je crois au contraire que la fondation en France n’est tout simplement pas possible pour une activité lucrative comme celle d’Agora Vox.
Et j’en passe ...
Merci Carlo, pour vos éclairages sur ces points.
C’est quand même étonnant que les commentateurs d’Agora Vox toujours prompts, d’habitude, à voir des complots ici ou là deviennent soudainement aussi dociles devant les incohérences de cet article.
Icks PEY