@ Candide2
Je vois à votre article, que vous n’avez pas compris le combat que mène Bruno-Pascal Chevalier.
Bruno ne souhaite pas que nous pleunichions sur son sort. Il gagne sa vie de façon à pouvoir payer des impôts et une mutuelle. Il pourrait, je pense, débourser 50 euros par ans pour ses soins, du moins avec plus de facilité que d’autres. Il combat pour ceux qui eux ont déjà du mal à supporter le 1 euro forfaitaire ponctionné par consultation, les médicaments soit-disant de confort, pourtant indispensables, qui ne sont plus remboursés, le forfait hospitalier. Une parenthèse : ces médicaments plus remboursés ont vu leur prix doubler, voire tripler depuis leur déremboursement. Et oui, il existe déjà des personnes, qui doivent choisir entre bien se soigner ou bien se nourrir. Bruno en fait sans doute parti. Cette franchise médicale de 50 euros annuel est la goutte d’eau qui fait déborder le vase. Comment des personnes en ALD ou en AAH, qui ne touchent pas 700 euros par mois, mais trop pour avoir la CMU, vont pouvoir s’en sortir. Des personnes sont déjà sur la pente et Bruno les cotoie en tant que travailleur social. Ils se soignent un minimum et mangent un minimum, parce qu’ils ne peuvent pas faire autrement. Avec toutes ses réformes qui dégradent notre système de soins d’années en années, de plus en plus de personnes vont glisser, se retrouver dans l’obligation de faire la grève des soins parce qu’ils n’auront pas le choix et s’éteindre en silence.
Voici le combat de Bruno. Un combat juste et noble. Un combat pour les démunis, pour les malchanceux de la santé, comme vous les nommez. Un combat pour tous, car nous sommes tous concernés. Notre vie peut basculer du jour au lendemain.
Oui, la santé est un droit dans notre pays et nous devons nous battre pour le conserver. Oui, la sélection naturelle est terminée depuis longtemps. Nous vivons dans une sélection par l’argent. Mais en France, nous avions la chance d’avoir un système plus ou moins équilibré et juste, qui permettait à tous d’être soignés correctement en fonction de nos besoins en cotisant chacun en fonction de nos moyens. Nous sommes maintenant dans un système où ce sont les malades qui doivent cotiser pour pour d’autres malades. Et ceci avant de nous diriger vers un système où chacun devra cotiser pour lui-même, c’est à dire comme les systèmes anglo-saxon. En tant que médecin, vous n’êtes pas sans savoir que l’Angleterre est la lanterne rouge de l’Europe au niveau de la santé. Vous n’êtes non plus sans savoir que les USA n’est pas un pays réputé pour la bonne santé de sa population. Notre système de santé a un coup, cela va sans dire. Mais, au final, une population en bonne santé est plus rentable qu’une population malade. Je préfère savoir un tuberculeux soigné correctement, quelque soit ses moyens, pour lui et pour les autres citoyens. Vous devez savoir que beaucoup de maladies sont contagieuses, je pense. Vous devez aussi savoir qu’un malade coûte moins cher, si sa maladie est soignée au plus tôt. En sommes en France un pays avec une bonne espérance de vie, avec une bonne santé globale de la population au niveau mondial. Et cela grâce à notre système de santé, que beaucoup nous envie. Vous n’êtes pas sans savoir que nous avons en France les meilleurs moyens de diagnostic. C’est d’ailleurs une des raisons pour laquelle, nous avons en France, un taux de cancer élevé, car nous avons justement les moyens de les détecter en stade précose. A quoi, cela sert d’avoir les meilleurs moyens de diagnostics, si nous n’offrons pas aux malades, la possibilité de se soigner ?
Quand vous écrivez "La question de savoir la responsabilité que chacun peut avoir dans sa propre maladie n’a pas été envisagée en France. Avec juste raison je crois...", moi, j’en suis sûre. Comment peut-on être responsable de sa maladie ? Est-ce nous qui sommes responsables des cigarettes parfumées lancées sur le marché pour les jeunes ? Est-ce nous qui sommes responsables des premix ? Est-ce mon compagnon qui sera responsable de son potentiel mésothéliome, parce que en tant qu’électricien, il a passé plusieurs années de sa vie profesionnelle à 4 pattes à sniffer de l’amiante. Est-ce mon bébé de 2 ans qui est responsable de ses allergies au lait, à l’oeuf, à la viande de boeuf, potentiellement à l’arachide, aux fruits secs et dits "exotiques". Est-ce de sa faute s’il a des poumons d’allergique et suis, depuis l’âge de 2 mois, une scéance de kinésie respiratoire par semaine. J’ai pu constater par ailleurs que ses soucis bronchiques datent du jour de sa vaccination par le BCG intradermique, dont je n’ai toujours pas réussi à connaitre la composition exacte. Je ne dis pas que ces soucis allergiques proviennent de cette vaccination obligatoire, mais c’est juste une constatation. Et dans 10, 15 ans, quand les utilisateurs de portables auront leur cancer au cerveau, qui sera responsable ? Et quand dans une dizaine d’années, on s’apercevra que des leucémies ou autres problèmes de santé invalidants touchent de plein fouet, ceux qui habitent en haut d’HLM peuplés d’antennes relais. Cela sera de leur responsabilité ? Ils n’avaient pas habités là, comme s’ils avaient eu le choix. Et puis vlang, l’accident de la route qui détruit toute une vie.
Je ne suis pas médecin, mais ai toujours eu des collègues médecins lors de mes différents boulots (recherche fondamentale). Je suis très surprise par vos propos, qui je trouve, ne sont pas dignes d’un médecin.
Je trouve votre discours pathétique pour un médecin. Je vous trouve tellement loin des malades et des réalités de la vie. Si j’avais besoin un jour de consulter un cardiologue, je veillerais à ne pas vous consulter. Cela me ferait trop mal de confier l’intimité de ma santé à un médecin, qui a de telles pensées.