Je connais quelqu’un qui a fait un voyage en Inde. L’anglais y est une langue officielle, mais, selon l’expérience de cette personne, il suffit de s’éloigner des grandes villes, et il est difficile de trouver les gens qui savent dire "yes" ou "no" en anglais... Dans les grandes villes, ce n’est pas du tout gagné de demander son chemi en anglais, être compris et recevoir une réponse compréhensible. Alors la légende urbaine, selon laquelle tout un chacun à l’étranger parle anglais, n’a aucun fondement.
"En effet l’anglais approximatif, que les Britanniques nomment "pidgin english" est devenu la langue universelle."
Un autre légende... Les pidgins sont nombreux, il n’existe aucune langue normalisée devenue universelle - c’est un "broken english" que chacun broke... euh, déforme à sa façon, en fonction des ses connaissances et de sa langue maternelle. Un moyen d’incompréhension et de mauvaise communication internationale.
Gordon Brown veut renforcer encore le rôle de l’anglais dans le monde :
http://www.lemonde.fr/web/depeches/0,14-0,39-33941205@7-50,0.html
L’anglais est l’un des principaux produits d’exportation pour la GB, il lui rapporte rien que pour l’Europe 18 000 000 000 d’euros. Pour pouvoir continuer à gagner du pognon, il faut de la nouvelle clientèle, d’où le désir de rendre la langue "accessible" pour les populations moins riches. Evidemment, ces populations n’auront jamais un bon niveau, mais elles achèteront docilement des manuels, les écoles embaucheront des profs supplémentaires, on les metra en communication avec les petits British (pour pouvoir entendre la VRAIE langue), et les parents se fendront de séjours linguistiques à London pour leur progéniture, en espérant de lui "donner toutes les chances". Et nos élites qui-savent-ce-qui-est-mieux-pour-la-populace nous poussent vers le tout-anglais... Cependant, d’autres langues montent, et les Britanniques eux-mêmes tournent le dos aux langues européennes pour apprendre d’autres, plus "porteuses" : le chinois, le hindi... Alors, pourquoi devons-nous, comme les moutons, rester des esclaves linguistiques ?