@ yoda
C’est presque un devoir de philo que vous me demandez là ! Je n’ai malheureusement pas le temps aujourd’hui. Juste quelques éléments de réponse en vrac.
Je ne vois pas pourquoi j’aurais dû acheter une maison très cher en 2007 alors qu’il suffisait d’attendre deux ou trois ans que ça redevienne abordable. Donc je spécule. Tout le monde spécule. D’ailleurs tout le monde est égoïste, au moins un peu.
Je ne fais pas partie des gens qui pensent que la politique peut créer la vertu. Je me rattache plus à des courants religieux ou philosophiques qui pensent que c’est la vertu qui améliore la politique et l’économie. On ne peut pas obliger les gens à être généreux, et s’ils ne le sont pas ils élisent Sarkozy et l’Etat n’est plus généreux non plus.
Les catholiques ont longtemps interdit le prêt à intérêt, mais ils s’adressaient à des banquiers juifs et lombards. Qu’est-ce que c’est faux-cul ! Les protestants ne se sont pas emmerdés et se sont dits que la richesse n’était pas impure. Massacrez vos concurrents, vous leur ferez l’aumône après.
Tout est sens de la mesure. Un peu d’égoïsme et de désirs ne nuisent pas, et sont même producteurs. Ce qui tue, c’est l’avidité, en morale comme en business. Comment réfrène-t-on ses excès de désirs ? Par la sagesse. D’où vient la sagesse ? A mon humble avis, on peut commencer en lisant Confucius, Socrate, les évangiles, etc ... plutôt que Smith et Marx. Ca devrait plaire aux nombreux profs de philo ici. Juste pour les emmerder, je me dois d’ajouter que ces lectures n’aident pas trop à comprendre les produits dérivés.