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Commentaire de BenG

sur La trop grande influence des firmes pharmaceutiques sur la prescription des médicaments


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BenG BenG 23 janvier 2008 15:50

Au-delà même de ce problème et des abus et fraudes maintes fois dénoncés, il faudrait également s’interroger sur le rapport entre conditionnement / délivrance des médicaments et prescription médicale. Et de s’attaquer par ce biais même à un autre acteur de la chaîne : le distributeur de médicaments (autrement dit le pharmacien).

En effet, il n’existe pas pour l’heure en France de mécanisme d’adapation du conditionnement à la dose exactement prescrite... Et c’est là une source de gachi considérable, et subéquemment, une source d’enrichissement qui, si elle n’est pas illégale ou frauduleuse, n’en reste pas moins sans cause...

Un exemple simple pour comprendre... Je me rends chez mon médecin... il me prescit 1 pilulle de X, 3 fois par jour pendant 7 jours, soit 21 pilulles en tout... Je me rends chez mon pharmacien préféré qui me délivre une boite de... 30 pilulles car c’est le conditionnement existant... Et c’est 9 pilulles prises en charge par l’Assurance maladie que je jetterai une fois la date de péremption dépassée, ou dont je me servirai à des fins d’automédication. Or il semblerait que cela représente de 10 à 15 % de la "consommation de médicaments" en France... une vrai source d’économie donc...

Il faut préciser, pour être totalement objectif, que certains pharmaciens prennent la peine de rechercher le conditionnement optimal au regard de la prescription... mais ce n’est pas un comportement généralisé, loin s’en faut... Notamment si on s’en réfère à l’acharnement de certains syndicats de pharmaciens et de leur ordre national qui s’opposent avec acharnement à la généralisation de la PDA (préparation des doses à administrer) en officine, ce qui aurait comme conséquence de permettre l’adaptation exacte de la dose délivrée à la prescription faites...

Et sans relancer le débat sur les franchises, il y a sûrement bien d’autres moyens de rechercher des économies sur le budget de l’Assurance maladie, à commencer par une gestion plus éfficiente et plus juste, que de vouloir à tout prix "responsabiliser" des patients atteints d’affections de longue durée !


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