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Commentaire de skirlet

sur Les enjeux de la langue : Francophonie et Intelligence Economique


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skirlet 24 janvier 2008 11:20

Vivant dans une ville touristique, je vois très souvent les inconvénients de la communication en mauvais anglais. Un seul son prononcé insuffisamment bien change le sens du mot, et c’est parti... Un témoignage récent d’une personne bossant dans une entreprise "internationale" est très riche en détails sur l’incompréhension, mais il est en russe, désolée, pas le temps de le traduire. Il y en avait un autre, en français, sur le forum du site Europa, mais il est difficile de retrouver des liens sur ce forum peu convivial.

Je ne conteste pas que les spécialistes peuvent communiquer après avoir appris des termes de leur spécialité, mais est-ce une communication efficace ? Equitable ? L’anglais n’a aucun avantage linguistique par rapport aux autres langues, sa position est dûe uniquement aux conquetes, à la colonisation et à l’avantage économique acquis par les EUA après la deuxième guerre mondiale. Continuer sur la lancée, s’accrocher à l’anglais sans réfléchir aux solutions de la communication internationale plus équitables et surtout plus accessibles, à l’époque où "pragmatisme" et "efficacité" sont les maîtres mots et on est constamment préoccupé par le rapport qualité-prix, n’est pas raisonnable.

Par ailleurs, comme j’ai déjà dit, rien ne justifie l’imposition de l’anglais à tous les enfants dès le primaire.

"L’anglais est ausi incontournable dans les domaines scientifique et politique"

Le nombre de politiciens (parmi eux le président français actuel) qui parlent mal ou même pas du tout anglais est assez élevé smiley

Concernant l’allemand : non, personne n’a dit de l’imposer carrément. Mais l’anglais qui est imposé de facto ne l’est pas non plus par la loi... Tout se base sur l’estimation des gens qui se croient mieux placés que la populace, pour la rendre heureuse de gré ou de force. Ainsi, "un excellent candidat à la fonction de première langue", si la volonté politique y est, peut très bien devenir "incontournable". Déjà, dans les écoles près de la frontière espagnole, il est parfois difficile d’avoir l’espagnol... Un collège récemment construit a demandé avec insistance une classe d’espagnol, en présentant la liste d’élèves qui souhaitaient l’apprendre en LV1, mais le recteur de l’académie a décidé que ce sera une classe d’allemand. Choix ? Démocratie ?.. Qui plus est, si l’allemand est une "préparation à l’anglais", de quel vrai plurilinguisme peut-on parler ?

Que le latin structure l’esprit, j’ai entendu cette affirmation mais j’en doute fort. J’ai fait du latin, sans avoir constaté un effet mirifique (et un effet tout court) sur la structuration de ma pensée. Et je ne suis pas la seule smiley En plus, il a été sans aucun effet sur ma connaissance du français, certes basique à l’époque, mais l’absence du progrès en dit long smiley

Par ailleurs, je ne comprends toujours pas, en quoi l’allemand structure cette pensée "mieux". Aucune précision n’a été donnée. Il ne suffit pas de sortir des affirmations, il faudrait aussi les étayer.


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