Bonjour à nouveau,
Je ne file pas du mauvais coton : je prends seulement le temps de lire sans fustiger gratuitement.
Attali ne dit pas que le PIB et la croissance sont une fin en soit, il précise que c’est en l’état actuel des choses le seul repère fiable faute de mieux.
Je ne suis pas de ceux qui pensent qu’il faut produire plus pour gagner plus, que l’on produise du CO2, des déchets ou de la haute technologie : je pense plutôt qu’une société du "qualitatif" est possible mais pour cela il faut des structures qui tiennent la route.
Qu’on le veuille ou non, ses propositions sont "provocantes" mais loin d’être débiles. Sur la question des départements, l’un des axes fort si ce n’est LE point fort du dossier, je suis attéré de voir qu’on soit encore capable de défendre une institution "gouffre" qui coûte cher en soit, mais en plus alourdi la capacité de choix, d’action et de financements des échelons pertinents.
Sur bien d’autres points il n’a pas hésité à prendre des risques : ça change.
Il y a certes d’étonnants silences sur certaines problèmatiques mais le sens du document, le sens de pensée me semble globalement positif.
Après qu’il puisse défendre une idée de social-libéralisme, pour ma part je ne vois pas - en dehors du jeu idéologique qu’on nous vend - où se trouve le problème : les 2 sont les faces d’une même pièce.
Pas de libéralisme sans régulation des excès. Pas de socialisme sans régulation des aides. Il faut combiner les forces des 2 systèmes plutôt que d’opposer les 2 dogmes dans une stérilité affligeante qui produit les excès des uns puis les excès des autres dans une faillite intellectuelle et économique sans nom.
La France dispose d’atouts indéniables (tourisme, patrimoine, culture, agriculture...), elle n’est pas allée s’embourber en Irak : avec ces atouts là, c’est de la démence de ne pas trouver de solutions pour élever le niveau. Si on fonce vers le mur ; c’est que certains ne savent même plus voir sous leurs yeux leurs propres contradictions et préfèrent profiter d’un pays de "boeuf" naïfs et désinformés.