"Votre expérience confirme, qu’il n’y a aucune nécessité d’imposer une langue étrangère à la maternelle ou au primaire"
Je crois que l’expérience de Cephale prouve le contraire ! C’est parce qu’il possédait trois ou quatre langues étrangères, ce qui n’est pas le cas de tout le monde, qu’il a pu apprendre le russe sans trop de problèmes ! bien sûr, il n’a pas commencé au primaire mais au collège. Mais il a passé plusieurs mois aux EU, ce qui compense. Et ce qu’affirment les linguistes modernes, c’est que commencer un, deux ou trois ans plus tôt donnerait de bien meilleurs résultats. Pour moi, il y aurait davantage de personnes capables de démarrer le russe à 50 ans si l’on commençait l’apprentissage des langues un peu plus tôt.
Et l’effacement du statut de notre langue en tant que langue internationale (que les US aident discrètement, mais de tout leur poids, d’après ce que j’en sais) nous oblige à davantage de multilinguisme. Ne croyez pas que j’approuve cette situation ! pendant que nos étudiants vont étudier cette fichue langue dans un pays anglophone, pour le plus grand bénéfice de leur balance commerciale et au détriment de la nôtre, les leurs appofondissent tranquillement leur spécialité, prenant ainsi plusieurs années d’avance. En fait, c’est proprement inacceptable. Je me souviens d’une pub pour l’espéranto, voici quelques années dans "Le Monde", qui était basée sur cet argumentaire.
"Et quand on n’en a pas besoin, on oublie vite"... ça dépend des langues. L’anglais, par exemple, s’oublie très vite quand on cesse de le pratiquer, d’après ce que j’ai constaté. Plus vite que l’allemand. Autre exemple : le chinois : à moins que ce ne soit sa langue maternelle, il exige une pratique fréquente -au moins hebdomadaire - simplement pour garder son niveau. Pour moi, c’est d’ailleurs une preuve supplémentaire que ces deux langues sont des langues difficiles.
Cordialement,
AB