A Philippe Renève,
J’ai oublié un point sur votre commentaire : il n’y a pas "complot", mais stratégie délibérée de baisse du titre, mais la manière de pratiquer dans la "fraude" était le fruit des actes passées.
Cela fait des mois que les rumeurs enflaient sur les marchés financiers sur les pertes potentielles et les "actifs pourris" de la SG, sans oublier d’autres pratiques moins avouables (type "hedge funds).
La baisse était bien de 40% du cours initial par rapport à mai 2007, loin devant les petits camarades de classe bancaire.
Il fallait "liquider" au plus vite les "actifs pourris" avant le 21 février 2008, date de présentation des comptes afin justement de permettre à terme une OPA sur une banque affaiblie, mais en quelque sort assainie.
La "fraude" annoncée a joué ce rôle et a fait "passer" pour l’opinion au tout début les pertes prévisibles.
On cache ainsi que la direction a fait des choix mauvais en tous points et qu’elle en est responsable. Mais, maintenant, la thèse de la direction de la SG est que ce ne serait pas sa politique dangereuse et aventurière depuis des années qui a conduit à cette situation, mais les activités du petit courtier !!!....
Ben, voyons...
L’OPA est plus que jamais à l’ordre du jour, mais ne se fera qu’après présentation des comptes et annonce que les comptes sont assainies, un peu comme une saignée au Moyen-âge était censée sauver le malade. Donc après le 21 février 2008 et une recapitalisation à hauteur de 5,5 milliards d’euros. Celle-ci se fera d’autant mieux si la banque a comme perspective une OPA qui renforcerait sa valeur et son cours à terme, ainsi que sa crédibilité pour l’heure plutôt abîmée.
Ici, on veut juste rendre la banque malade présentable au vendeur pour qu’il l’achète.
Pour le gouvernement français, d’autre part, la vente de la SG serait la meilleure solution car il n’aurait pas à faire appel aux "chers contribuables et électeurs" dans une période électorale difficile pour renflouer le cas échéant d’autres "trous" qui pourraient miraculeusement apparaître avec les filiales de la SG, genre AMBROS.
Bien cordialement,