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Commentaire de Alain Bondu

sur Les enjeux de la langue : Francophonie et Intelligence Economique


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Quousque Tandem Alain Bondu 28 janvier 2008 20:47

@ skirlet :

Je vous accorde volontiers que la motivation est un facteur essentiel. J’en citerai un autre, que j’appellerai l’immersion. Quand on est dans le pays, sans contact avec sa langue mère (ou avec très peu de contacts), on progresse très vite, toutes choses égales par ailleurs, et l’on arrive fréquemment à rejoindre, en quelques mois ou quelques années, le niveau que l’on atteindrait avec ce fameux démarrage avant 10 ans (avec toutefois une fréquente exception pour l’accent, vous le remarquerez) . Tous ceux qui , étudiants, ont fait des stages linguistiques à l’étranger ont constaté une brutale accélération de leurs progrès lorsqu’ils ont rencontré un "dictionnaire à cheveux" (c’est la vilaine appellation que l’on donnait à notre petite amie locale).

C’est là que l’anglais joue sur du velours : comme la plupart des difficultés sont orthographiques, phonétiques, ou liées à sa variabilité dans le temps et dans l’espace, cette langue plus qu’une autre impose des séjours dans un pays anglophone, pour le plus grand profit de leur balance commerciale.

"Aucune étude ne le confirme"

j’ai cité un peu plus bas, dans une autre réponse , http://cled.free.fr/cdodane/re... ,notamment les paragraphes 1-1 , 1-2 , 1-3 , 1-4 ; et toutes les références que j’ai pu consulter décrivent les mêmes étapes.

"N’importe qui est capable de démarrer le russe à n’importe quel âge" C’est vrai de n’importe quelle langue , je pense ! Moi aussi , j’ai commencé le russe à 45 ans ; Je ne suis resté en URSS (c’était pendant la Glasnost) que quelques semaines, pourtant ce fut suffisant pour "décoller", même si je ne s uis pas allé bien loin. Et j’ai un parent proche, décédé maintenant, qui continuait à apprendre de nouvelles langues étrangères à 70 ans. Mais le niveau que l’on peut espérer atteindrre dépend fortement de l’âge de début, ou du polyglottisme (excuses pour cet affreux néologisme !) antérieur. C’est là qu’un démarrage avant 10 ans peut permettre -à ceux qui sont motivés, je vous l’accorde bien volontiers- d’espérer atteindre un niveau qui serait hors de portée s’ils commencent leur première langue étrangére après 11 ans... dans la mesure où l’étude que j’ai citée ci-dessus est exacte. 

Or, ce niveau , celui où l’on comprend de façon automatique et instantanée, où l’on peut suivre une conversation non ralentie, saisir les nuances subtiles, est de plus en plus fréquemment requis. Il est indispensable dans de nombreuses circonstances, et notamment pour une négociation de sévérité moyenne.

J’ai personnellemnt mené des négociations techniques importantes pour le compte de mon entreprise, avec un certain succès, mais j’aurais pu démarrer cette activité plus tôt et y réussir mieux encore si j’avais démarré mon apprentissage de l’anglais plus tôt (et fait davantage de stages liguistiques... !)


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