Très belle page, dans sa douleur et son appel à l’espérance.
Je ne connais ni le Rwanda ni le Kenya... sauf par le discours d’une Rwandaise, Martine, qui vivait au Kenya (avant 94) et qui est actuellement exilée au Québec.
Par contre, je note certaines phrases de ce texte dont l’écho devrait faire sens, tant les problèmes sont transposables à l’échelle de la planète : "vision d’une humanité détraquée", "monde pourri par un flot de reportages", "journalistes convaincus de leur savoir" qui "ne peuvent s’empêcher de s’interroger sur un nouveau Rwanda"...
La "civilisation de l’image" a remplacé la civilisation tout court... Or, aux images, on peut tout faire dire, même le contraire de ce qu’elles représentent... et en particulier par les choix "charrognards" effectués par certains "journalistes" afin de frapper, de briller, de "faire l’opinion". Le problème, c’est que les gens croient aux images, majoritairement... Ils n’imaginent pas combien elles peuvent être porteuses d’un sens différent de celui qui leur est montré.
Si les problèmes Kenyans sont actuellement stigmatisés, c’est qu’il existe des intérêts cachés à les monter en épingle... Pour l’instant, nous ne savons pas exactement lesquels. Je crains que lorsque nous aurons compris ce qui est en amont, il ne soit trop tard...
Quand vous dites, en citant Churchill : " Un peuple qui n’oublie pas son passé se condamne à le revivre", j’ai envie d’ajouter, en citant Jaspers, "Un peuple sans passé est un peuple sans avenir".
A cette heure, où partout, on "arrange" le passé à des fins inavouables, il serait bon de tenir compte de ces termes de Sagesse...
Merci à vous pour cet article.