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Commentaire de Henri Masson

sur Y a-t-il en France un complot pour généraliser le bilinguisme français-anglais ?


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Henri Masson 30 janvier 2008 15:23

Quel bonheur de recevoir des leçons de morale de celui qui proclame haut et fort qu’il a un plumier pas comme les autres. Merci de permettre de rappeler ainsi qu’Asp Explorer est non seulement l’auteur de ces propos publiés sur son site personnel :

" Voici que ma plume me démange, je la sors donc de mon cul et me lance dans une de ces analyses courtoises et mesurées qui, vous le savez, sont ma spécialité.",

mais aussi celui qui s’est empressé de voler à la rescousse de Pierre Bénichou qui s’était illustré et distingué en disant de l’espéranto, dans l’émission de Laurent Ruquier, sur Europe 1 : "C’est une merde !". Ce qui est évidemment très moral.

Ensuite, si je parais moins actif sur AgoraVox, c’est tout simplement parce que la relève me paraît bien assurée et parce que ça me laisse du temps pour me livrer à un travail de recherche et de documentation qui sera utile à toutes les personnes curieuses des questions de communication internationale et des réponses en présence.

Il se trouve que, dans mon courrier postal de ce jour, j’ai reçu une coupure d’article de "La Dépêche du Midi" (malheureusement sans indication de date, mais certainement de ce mois-ci) intitulé "Il valorise l’espéranto dans les écoles". Il s’agit d’un jeune Polonais, natif de la même ville que le Dr Zamenhof, Byalistok. Przemyslaw Wierzbowski a découvert l’espéranto en 2003, par hasard. Il a trouvé un texte dans une langue qui lui a paru bizarre. Et il a eu la curosité de l’apprendre. Après une année d’étude, il a rendu visite à l’association locale, et, là, il s’est rendu compte qu’il comprenait et pouvait se faire comprendre.

J’ai moi-même raconté précédemment l’expérience que j’avais eue avec un lycéen de Kiruna, en Laponie, au début des années 1980. Gunnar avait découvert l’espéranto dans un vieux manuel, à la Bibliothèque municipale de Kiruna. Un an après, je fus le premier étranger avec qui il avait eu l’occasion de parler dans cette langue. J’avais moi-même été stupéfait par son excellente prononciation et son assurance dans l’utilisation de la langue, en particulier quand, lors d’une réunion, il avait traduit du suédois en espéranto et de l’espéranto en suédois le dialogue entre des personnes qui avaient connu la période de l’entre-deux guerres, quand l’espéranto était l’activité culturelle la plus importante de Laponie, en particulier sur l’axe ferroviaire Luleå-Narvik.

Des jeunes découvrent ainsi l’existence de l’espéranto alors que rien n’est négligé pour le faire passer pour inexistant et inopérant. Asp Explorer, qui voudrait bien continuer à maintenir la chape de plomb, n’a pas besoin d’avoir 95 ans pour faire partie des petits vieux. Finalement, ses gesticulations attirent l’attention sur l’espéranto, et, comme il n’y a pas que des idiots comme lui sur terre, certains visiteurs sauront faire la part du vrai et du faux.

 

 

 


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