Ce qui est fabuleux avec cette conspirationnite, c’est qu’il n’y a toujours pas de scénario. Il y a des "questions", posées demanière à faire naître le doute à partir de rien, il y a des "preuves" qui n’ont jamais rien prouvé, il y a des "témoignages" plus farfelus et contradictoires les uns que les autres.
En revanche, on attend toujours la "thèse officieuse". Qui a fait quoi ? Comment ? Dans quel but ? Un seul exemple, tout simple : les conspirationnistes nous disent que les tours jumelles ont été démolies par un missile, des bombes embarquées dans les avions, des explosifs dissimulés dans les hauteurs des tours, des explosifs dissimulés à la base des tours, des dispositifs à thermite... Qui a fait ça ? Le Mossad, la CIA, Bush, la Trilatérale, les gauchistes, l’extrême-droite... un peu tout ça... Pourquoi ? Là, un vague consensus se dégage pour une justification de l’invasion de l’Irak, mais il y a quand même des voix discordantes.
Autant cette cacophonie aurait été vaguement justifié dans la confusion suivant l’événement, autant six ans après les faits, les "preuves" et les "enquêtes" auraient dû converger vers un scénario cohérent. Or, il n’en est rien. Tout simplement parce que chaque conspirationniste bâtit SA conspiration à son goût, pour répondre à ses obsessions, ses opinions politiques, sa culture, à partir des éléments qui l’arrangent, en piochant dans la masse invraisemblable de billevesées invraisemblables qu’on trouve sur le web. Et de là, il creuse, tourne en rond, et finit par produire lui-même des "preuves", des "témoignages"...
Mais au final, dès qu’on creuse, on ne trouve rien. Du vent. De la poussière.