Cet article risque d’être pris comme généralisateur, et de stigmatiser tous les médecins comme les sadiques d’un "nid de coucous".
Alors disons-le clairement : il y a effectivement des exactions commises en psy, mais les médecins ne sont dans l’ensemble pas des sadiques, et font souvent le maximum pour garder un peu d’humanité à leur métier. Mais ils le font dans l’indifférence avancée à la fois de leur hiérarchie, des familles et de la société.
Pour ce qui est de leur hiérarchie, la psy n’est pas "rémunératrice" au sens des conventions générales hospitalières et de la rémunération à l’acte. Le privé ne s’y intéresse donc pas. La psy tend à disparaitre, ce qui accentue les cas de détresse isolés. Le relais est pris par la prison et les drogues. Au-delà de la gestion de la dépense publique, cela revient à dire que la psy coûte cher, et que la société n’a pas envie de soigner ses fous. Qu’elle ne s’étonne pas ensuite des conséquences.
Pour ce qui est des familles, l’exemple pris est celui d’une soeur dévouée, mais combien y a-t-il de cas inverses où des médecins s’acharnent à soigner des patients abandonnés de leur famille, qui préfère les oublier tranquillement ?
Enfin, pour ce qui est de la société, la psy manque cruellement de bénévolat, les malades de contacts extérieurs. Une heure de distraction hebdomadaire peut transformer l’existence d’un "interné". Combien d’entre nous sont prêts à aller passer de temps en temps une journée dans un service pour apporter aux malades une attention et un contact extérieur ?