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Commentaire de Paul Villach

sur Il y a des gifles qui se perdent : le professeur et le droit de correction


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Paul Villach Paul Villach 3 février 2008 20:47

@ Anne Guedes

Comment vous répondre sans prendre de précautions et sans se dérober ?

1- la règle  : évidemment, ne jamais toucher à un cheveu d’un enfant ou d’un adolescent ! 

J’ai eu à traiter des injures. Ma règle était l’exclusion ponctuelle de la classe (circulaire du 11 avril 2000). Mais savez-vous que j’avais un chef d’établissement qui interdisait l’exclusion ponctuelle, sans doute parce qu’il ne voulait pas être importuné par un problème de discipline à régler ?

Pour moi, la circulaire ministérielle l’a toujours emporté sur la parole d’un chef d’établissement. mais vous imaginez bien qu’au problème de l’élève s’ajoutait le problème du chef d’établissement. L’enseignement, c’est cela aujourd’hui ! Donc, pour moi, tout comportement injurieux impliquait exclusion ponctuelle de la classe, avec raccompagnement par élève délégué au bureau de vie scolaire, quoiqu’en dise le chef d’établissement. Le retour en classe était conditonné à une lettre d’excuses et d’engagement à respecter les règles de la classe et de la courtoisie. Pas de lettre d’engagement, pas de retour : je ne vous cache pas que quand un chef d’établisssement soutient un voyou, c’est un affrontement constant !

2- Maintenant, bien malin est celui qui jure que jamais ça ne lui arrivera d’avoir un geste impulsif sous la pression d’une agression. Bien sûr un professeur doit s’entraîner à se maîtriser. Et le débat qui a eu lieu doit y aider. Mais, ne nous leurrons pas, il y aura encore bien d’autres exemples de gifles.

3- Alors il est bon de savoir que même dans ce cas, on n’a pas commis forcément une faute pourvu qu’on sache rester dans les limites d’une réaction proportionnée que reconnaît la jurisprudence au droit de correction.

J’ai, plus haut, pour approfondir la réflexion, proposé des éléments susceptibles de construire une défense au cas où un professeur se retrouverait accusé d’avoir donné une gifle.

En résumé, 1- appliquer avec sang-froid la sanction de l’exclusion ponctuelle ! 2- En cas de réaction mal contrôlée, ne pas paniquer : il existe, contrairement à ce que l’administration a pu laisser penser, des arguments pour étayer une défense, s’il faut devoir affronter un procès. Paul Villach


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