Dans l’article, on ne met en avant que les avantages du statut de fonctionnaire, et pas les inconvénients. On se garde de dire, par exemple, que le régime de SS de la fonction publique a été bénéficiaire pendant des années et qu’il a servi à alimenter les régimes déficitaires ; on se garde de dire que de nombreux fonctionnaires sont obligés d’acheter leur matériel de travail, des sylos au papier, parfois à de l’informatique, qu’ils sont obligés de repeindre eux memes leurs locaux s’il veulent le maintenir propres ; que l’état ne leur rembourse que partiellement leurs déplacements professionnels (si, si !), etc. Dans ma réponse au post ci-dessus, à la fin de ce fil, je dis que la retraite de la FP est un salaire différé. L’etat paye très mal ses agents, à qualification égale avec le privé. On peut même parler d’exploitation partielle. Les compensations de ces revenus médiocres et des mauvaises conditions de travail sont, en plus de la notion de service au public et de sécurité d’emploi, dans la retraite.
Si vous modifiez la régle retraite, et pourquoi pas, il faudra aussi remettre à plat les revenus, et les conditions de travail. En d’autres termes, vous passerez d’un dette différée à une dette immédiate, que l’état ne peut payer, engagé qu’il est dans les cadeaux fiscaux aux plus riches.
Une solution partielle : regarder ou se trouve l’argent, et faire contribuer aux retraites du privé par exemple, les entreprises et les spéculateurs, qui divertissent une grande partie des gains de productivité et des bénéfices de production du monde du travail vers le monde de la finance « non productive » ...
Au delà, et compte tenu de la senteur neo-libérale de ces papiers (pour ne pas dire plus), l’idée n’est-elle pas de dégouter les individus les plus qualifiés de rentrer dans le public, en rendant la carrière non attractive, pour affaiblir ce secteur. On pourra alors tranquillement le liquider au motif de son inefficacité, le remplacer par du privé, presque toujours plus couteux pour l’usager et toujours bien moins solidaire.