Investir dans l’industrie sidérurgique alors que celle-ci fait des bénéfices, curieuse idée, non ? Faudra-t-il en faire autant avec Michelin (Kléber menacé de fermeture à Toul), l’industrie textile, l’électroménager rescapé en France... etc ? Le premier problème, c’est que l’Etat ne peut pas s’immiscer dans les choix d’investissement d’un groupe industriel sans tenir compte de l’Europe ni du bon vouloir des décideurs actionnaires du groupe. Il ne peut pas y avoir de correction franco-française aux choix stratégiques d’un groupe multinational installé en Europe. Et pourquoi "subventionner" ou intervenir dans une entreprise, Arcelor-Mittal, qui , globalement, embauche partout dans le monde et gagne de l’argent presque partout ?
Nicolas Sarkozy ferait mieux de proclamer la priorité de la présidence française de l’Union (qui arrive en juillet) pour faire de l’Europe une région de développement d’une économie sociale nouvelle, qui tiendrait compte de la mondialisation en en corrigeant les effets pervers. Mais Sarkozy est-il européen ?
Laurent Watrin