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Commentaire de eric

sur Le retour à la laïcité réelle


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eric 7 février 2008 08:24

A Léon

 

Vous illustrez ce que sont les laïcards, c’est-à-dire des gens qui ont avant tout  une grande méconnaissance de ce que sont les religions. Ils se battent contre l’idée qu’ils s’en sont fait.

 Le christianisme par exemple ne propose pas « une consolation dans l’au-delà des souffrances terrestres », mais une libération ici et maintenant. La question d’un au delà est parfaitement secondaire et d’ailleurs il n’est pas défini dans la bible. N’importe quel catéchumène sait que la résurrection signifie d’abord la possibilité d’une autre vie aujourd’hui, « c’est-à-dire en gros le programme des Altermondialistes ». mais de façon plus réaliste.  En se changeant soi même et non pas avec le préalable de la destruction de la « société ancienne ».

 Je préfère toujours la liberté, surtout quant je n’ai pas choisi ceux qui décident de ce qui est idiot ou intelligent.

 D’une certaine manière, il n’est pas plus idiot et en tous cas pas plus nuisible au dialogue démocratique, de croire que Jésus Christ à marché sur l’eau que de croire qu’un président qui a été élu avec quelques pourcent d’avance pour réaffecter a tout casser quelques points de PIB autrement risque d’entrainer une catastrophe nationale, un changement de nos modes de vie de nos valeurs de notre civilisation ou de lui « en vouloir à mort » pour une conception distincte de la laïcité »

 En revanche, j’imagine que sur la laïcité, Sarkozy est sans doute au fond assez indifférent à la question religieuse, mais à bien senti la « demande sociale »

 Toutes les déclarations qu’il fait sont en réalité assez modérées sur le fond et correspondent à tort ou a raison au sentiment d’une majorité d’électeurs. Oui nous avons des racines chrétiennes, oui que l’on y croit ou non, en les dévalorisant systématiquement, certains s’attaquent à une part de notre identité.

C’est à mon avis le même coup qu’avec 68 ; Il y a un consensus assez large de la population pour penser que l’escroquerie intellectuelle réalisée par quelques idéologues entre une libéralisation des mœurs entièrement d’origine Américaine et un autoritarisme post néo marxiano freudien, ayant servi de justification à des stratégie d’ascension sociale de certaines catégories a désormais plus d’effets pervers que de retombées positives et qu’il est temps d’y mettre un terme.

Qu’est ce que ces gens qui présentent comme une évidence que l’on a le droite de choisir son sexe, mais pas son école ?

Ce sont les même qui « croient » dogmatiquement à l’inexistence de Dieu, par définition aussi impossible à prouver que son existence.

 Sur chacun de ces sujets, Sarkozy fait naître un débat dans lequel les vôtres sont conduits à clarifier des positions qui sont en décalage avec celle de la plus grande partie de la population.

Cela à un double avantage. Vous pousser à un discours de combat  qui a un effet repoussoir certain

Ainsi sur la religion, la main tendue à la troisième composante de la gauche à assuré des succès électoraux dans le passé. Vous entendre seriner, aliénation religieuse, imbécilités obscurantisme, etc.. ne peut avoir qu’un effet dissuasif sur par exemple l’électorat Modem chrétien démocrate même détaché des pratiques religieuses

 Ceci permet aussi d’éviter trop de débat sur les vraies questions. Pendant que vous vous usez à défendre 89, 68 et 1905, on peut espérer parvenir sans trop de vagues aux vrais objectifs, une réforme de l’état quantitative et qualitative qui est le vrai enjeu de ce quinquennat.

 Cela vous relègue aussi dans la défense du passé ce qui en termes d’image entraine une certaine ringardisation et donne l’impression d’une absence de projet.

 Quant à la liberté c’est assez clair, dans la trilogie des valeurs républicaines qui sont communes à l’ensemble des partis politiques sauf  peut être l’extrême gauche, les différences gauche droite se jouent sans doute sur une hiérarchisation différente. La gauche est d’abord fraternelle au moins en en interne parce qu’elle croit au collectif, parce que n’en déplaise à Bourdieu, elle a une conception holiste de l’homme,  puis préoccupée par les inégalités plus d’ailleurs que par l’égalité, en en pratique assez prête à sacrifier la liberté chaque fois qu’elle le juge nécessaire. La droite plus attachée à l’individualisme héritage des lumières et du christianisme défend d’abord la liberté, ensuite la fraternité et enfin lutte contre les pauvretés plus qu’elle ne s’intéresse à la lutte contre les inégalités.

Sur la question de l’égalité les résultats sont là : les inégalités ont baissé en tendance en France jusqu’en 1981, tant qu’il y avait des gouvernement de droite pour stagner par la suite.

 Les deux type de position font parti de la dialectique démocratique et ont leur légitimité.

 En remarquant mon attachement à la liberté vous découvrez que je suis un homme de droite. Ne me dites pas que cela vous surprend ! En l’interprétant comme une névrose vous affichez votre conception de la démocratie et je ne suis pas surpris non plus…

 En s’enferrant dans les débats sur 68 et la laïcité, la gauche reste très littéralement dans la question du « sexe des anges » et donc n’est pas à la hauteur de sa vocation historique dans notre débat démocratique.

 Cela vous regarde bien sur, mais compte tenu de sa sociologie et donc de son expertise en matière d’Etat, elle ferrait beaucoup mieux de réfléchir à une participation constructive à le réforme de notre Etat.


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