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Commentaire de Paul Villach

sur Après la gifle du professeur, la claque du Premier ministre !


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Paul Villach Paul Villach 8 février 2008 10:26

@ Pierre,

Je ne vois pas ce que la publicité pour Vergèze vient faire dans votre argumentation. Il faut que vous soyez peu assuré de sa fiabilité pour en venir à cette dérision qui se retourne contre vous.

1- Pour défendre votre thèse, vous avez besoin de déformer la mienne, sinon elle ne tient pas : vous prétendez que je me suis prononcé pour la violence comme moyen éducatif. Il faut chausser vos lunettes colorées pour trouver la moindre trace qui fonderait cette accusation farfelue.

2- Vos lunettes déformantes, ce sont vos bons sentiments et la haute idée que vous donne de vous-même la certitude de défendre l’enfant contre la barbarie dont je serais le représentant.

3- Le problème est plus trivial : il s’agit de savoir quelle attitude adopter face à une réaction impulsive dans une situation donnée, dont personne ne peut dire que ça ne lui arrivera pas, sauf à vous évidemment tout pénétré que vous êtes de votre excellence.

4- Et dès lors que le conflit a été porté devant la justice, il m’a semblé que la seule façon de ne pas perdre le nord comme beaucoup l’ont fait à la suite du ministre, de son administration et des syndicats et de gens tels que vous, était de s’en tenir au droit en vigueur : or, il se trouve qu’une jurisprudence centenaire - venue sûrement des temps barbares car je n’oublie pas qu’il a fallu une loi de 1841 pour commencer à limiter le travail des enfants - reconnaît encore aux éducateurs un droit de correction mesuré qui ne porte pas atteinte à la santé de l’enfant.

5- Quoi de plus rationnel que de s’y tenir puisque le professeur est devant la justice ? Et quoi de plus utile que de rappeler que la loi fait un devoir à la collectivité publique de protéger un fonctionnaire attaqué à l’occasion de ses fonctions sans préjuger du jugement à venir.

Voilà ce que j’ai fait au risque de vous déplaire. Comme vous, j’espère en un monde où toute violence, à commencer par celle qui frappe les enfants, sera bannie. Mais je sais que ce travail de civilisation est lent, très lent. Il ne faut pas que sous couvert de cette noble idée on retourne à la barbarie. C’est un paradoxe souvent vérifié dans l’Histoire que les plus beaux projets de civilisation peuvent tourner (comme on dit aussi d’une eau de piscine qu’elle tourne quand elle passe de la limpidité à la couleur épinard) à la pire des barbarie.

Dans l’attente, il importe d’exercer son discernement et ne pas faire des amalgames, ce que vous faites hardiment pour le plus grand bonheur de votre narcissisme. Je suppose que la claque du Premier Ministre vous a fait très mal. Paul Villach


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