Reprenons poit par point :
1- Les chiffrages électoraux ne servent à rien si on ne tente pas d’estimer les recettes des mesures proposées. Je suis d’accord qu’il faut éviter de distribuer de l’argent à son électorat en lui faisant des cadeaux, mais quand on fait une mesure de relance budgétaire c’est qu’on s’attend à relancer la croissance. Ce dont il faut discuter c’est donc de la pertinence économique des mesures proposées pas du fait qu’elle coûte tant d’euros au début.
2- Il y a eu une très grande discussion pour savoir si on incorporer ou non les services dans le calcul du PIB, car la notion de "valeur ajoutée" est plus discutable. Rendre un service ce n’est pas la même chose que créé de la valeur. On peut très bien penser que c’est l’industrie et elle seule qui, au final, créé de la richesse brute.
3- Revoyez la théorie de Ricardo : même si on a un pays imporductif dans tous les domaines et un autre productif dans tous les domaines, les DEUX ont intérêt à commercer ensemble. Il n’y a pas de perdant selon cette théorie, que je ne partage pas.
4- Si la théorie du bonheur relatif existe elle ne doit pas recueillir un grand assentiment chez nos dirigeants. On peut le regretter. Toutefois, méfions-nous de tout ce qui peut venir de la sociologie, qui me semble encore plus contestable que l’économie.
5- Les techniques de l’économétrie pour passer de la corrélation à la causalité sont très fragiles, je pense en particulier aux variables instrumentales. Tellement fragiles qu’on peut leur faire dire souvent ce que l’on veut. Croyez bien que c’est mon expérience qui parle.