Monsieur le Président, je vous fais une lettre,
que vous lirez sûrement, un jour sur Internet.
Je n’ai pas voté pour vous, mais ne suis pas d’opposition,
la femme qui m’avait séduit, malgré son air suffisant,
je lui trouvais ce grand talent, que je vous reconnais aussi,
d’avoir bien su passer devant, tous les vieux renards-éléphants.
Je vous apprécie d’autant, que vous ayez ouvert en grand,
sitôt l’unique pouvoir acquis, la porte à nombre de perdants.
Mais, à peine avez vous pris, de notre autobus le volant,
que vous voilà déjà parti, conquérir l’Europe...c’est navrant.
Votre ami l’Américain fait du pain mou, fade et blanc,
votre équivalente allemande, elle, le fait noir et nourrissant.
Pour faire une constitution, qui puisse séduire vingt pays
L’utile serait de mélanger...l’idéal est le pain français.
La dernière fois qu’un Président a tenté cet exercice,
c’était totalement indigeste, et les français ont craché dedans.
Il y a plus de deux cents ans, Charles de Montesquieu, le grand,
a médité « l’esprit des lois », texte toujours aussi vivant.
Sa constitution s’établit, sur une sorte de pyramide,
dont il faut rajouter des pieds, alors qu’il faut tête garder.
Avez vous même vraiment compris, Ô combien il serait normal,
qu’au bout du compte chaque pays, puisse devenir un jour...égal.
Mais pour ce faire, point n’est besoin, de copier sur le plus grand,
le plus riche ou le plus peuplé, égal pour tous veut dire médian.
Vous qui avez mis en question, l’idée d’entité nationale,
savez-vous que le monde entier, envie notre histoire peu banale.
Nos lois sont simples à comprendre, écrites en gros sur nos mairies,
ceux qui les appliquent aujourd’hui, sont garantis de bien s’entendre.
Mais toutes tiennent en équilibre, assises sur la principale,
avant d’être fraternel et libre, il faut penser qu’on est égal.
Nous ne sommes pas égaux dans le temps, mais celui-ci va de l’avant,
les pays qui sont en retard, nous rattrappent immanquablement,
pour qu’ils s’accrochent à notre train, n’hésitez pas à ralentir,
pour qu’ils goûtent à notre pain, eux qui prennent goût à nos plaisirs.