@ L’auteur,
Je pense que vous n’avez pas mis suffisamment l’accent sur l’aspect géostratégique des deux projets (South Stream et Nabucco.)
Le premier risque de rendre l’Europe tributaire de la Fédération de Russie pour ses approvisionnement en gaz, tandis que le second contournera tous les territoires de cette Fédération. Reste un pays à convaincre, et pas le moindre, puisqu’il est candidat à l’entrée dans l’UE : la Turquie. Elle ne manquera pas d’user de sa situation pour exercer des pressions.
Quant à GDF, je ne suis pas convaincu que sa non participation au projet South Stream soit un échec. On sait très bien que Gasprom a déjà eu des difficultés avec les pays de l’Est dont elle voulait racheter à vil prix les réseaux déjà existants. La politique de ce groupe est connue : se rendre propriétaire des gazoducs, ce qui lui permettrait de s’exonérer de tout droit de passage entre dans les pays traversés.
Autre remarque : les pays "récalcitrants" (Ukraine, mais aussi Pologne et Pays Baltes) sont soigneusement évités par le tracé de ce gazoduc. De fait, il sont pris en tenaille sur le plan énergétique, ce qui ne manquera pas de leur poser de sérieux problèmes de développement économique. Le seul véritable gagnant dans l’histoire sera sans doute l’Allemagne.