Au lieu de nous pondre un article uniquement basé sur de la compassion melliflue, vous auriez mieux fait de réfléchir, tout simplement :
-Le rôle de l’école est d’enseigner (entre autres) l’Histoire, et non la mémoire. Ces deux notions sont complétement différentes et leur distinction ne vous a pas effleuré. L’une est débarassée de passion et de morale, l’autre pas. C’est grâce à un apprentissage des faits, le plus possible objectifs, que les enfants seront par la suite capables de juger de la gravité, de l’horreur de ce qui s’est passé. En leur forçant à adopter de prime abord un point de vue compassionnel, on déforme leur jugement. Les enfants ne sont pas stupides et il n’est pas nécessaire d’enfoncer le clou pour qu’ils comprennent et jugent ce qui s’est passé.
-Je ne crois pas à un quelconque pouvoir d’un quelconque lobby juif, mais il faut avouer que Nicolas Sarkozy fait tout pour nous y faire croire. En faisant part de sa décision à la réunion du CRIF, il ne fait qu’alimenter des soupçons malsains. De plus, si la décision est effectivement mise en oeuvre, point n’est besoin de faire montre de dons divinatoires pour prévoir des revendications communautaires victimaires tous azimuts : les noirs descendants d’esclaves par ci, les algériens fils de soldats torturés par là ... Tous demanderons aussi leur part du gâteau. "Si les juifs y ont droit, pourquoi pas nous ?". Et soit l’on accordera à tous, soit on verra grimper l’antisémitisme en flèche. Donc le devoir de mémoire compassionnel cédera sa place à une rancoeur bien aigre de la part de certains.
-Enfin, la proposition de Sarkozy est en plus de toutes les bêtises qu’elles comporte, insensée. Qu’est-ce qu’un nom et un prénom ? Pour notre intellectuel de président, c’est la partie la plus intime d’un être. Comme nous connaissons tous son nom et son prénom, nous pouvons donc en conclure que nous le connaissons intimement. Donc à quoi rime cette idée idiote ?