Bonjour,
Je suis d’accord sur le contenu de l’article. Je pense que la question n’est nullement de savoir s’il y a eu des victimes plus victimes que d’autres dans les camps nazis, mais qu’en effet si le travail de mémoire s’est fait sur la place des juifs dans le monde occidental depuis 1945 en partie à cause de l’installation de l’état israëlien et en partie à cause d’un effort collectif sur la compréhension de la tragédie de l’holocauste perpétrée par les nazis, on en est toujours au point zéro sur la question des roms. On a même organisé un grand mouvement anti-raciste dans les années 80 qui ignore la figure du tzigane.
Le problème de "l’accueil des gens du voyage" est tout à fait central aujourd’hui dans le rapport entre notre société et ces tribus nomades. Contrairement à ce que j’ai lu dans les débats, ce qui caractérise les tziganes c’est leur extrême résistance à l’intégration. Je suis contre le désintérêt et l’absurde ignorance vis-à-vis des roms, mais n’oublions pas que nous ne partageons pas les mêmes valeurs et que cela pose des problèmes de cohabitation. Qu’il s’agisse du rapport au corps et à la pudeur, du rapport à l’apprentissage et à l’éducation, ou bien de la question de la propriété, nous ne sommes pas prêts d’uniformiser nos valeurs.
Pour reconnaître l’autre, il faut avoir une idée construite de ce que nous avons en commun et de ce qui fait nos différences. Ce travail avec les Tziganes reste à faire.