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Commentaire de Martin sur AgoraVox

sur Pourquoi nos usines ferment ?


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Martin sur AgoraVox Martin sur AgoraVox 24 février 2008 10:34

Parmi les nombreux commentaires pertinents ci-dessus, je m’arrête sur celui-ci :
« Si ce problème n’est abordé que d’un pur aspect économique, il sera toujours plus rentable d’investir dans des pays ou les lois sociales et les salaires sont moins élevés.
Les politiques pourraient taxer les produits importés en Europe mais une secte des neo-libéraux s’est emparée du des cerveaux de ceux qui nous dirigent...
Je dis secte car le les idées qui fondent le libéralisme ne sont pas plus vérifiés ou vérifiables que celles d’une religion. »

Il est vrai que nous vivons dans la dictature du ROI (« return on investment »). Les politiques européens au pouvoir, de gauche ou de droite, cherchent surtout à mettre en place les conditions permettant de maximiser le ROI.

L’idéologie à laquelle se référent les cercles qui tiennent le pouvoir est le mondialisme. Le mondialisme est une idéologie qui domine actuellement dans les milieux politiques au pouvoir dans les pays européens, qu’ils soient de « gauche » ou de « droite ». Il faut insister sur ce fait.

La globalisation des économies a sa source idéologique dans la doctrine politique du mondialisme. Le mondialisme cherche à uniformiser les populations de la planète. Le mondialisme se soucie avant tout des intérêts des populations de la planète globalement et il est contre la préservation des intérêts ainsi que des particularités de telle ou telle population. Le mouvement issu du mondialisme est la mondialisation, qui agit pour homogénéiser la planète par un ensemble de procédés : flux migratoires massifs au niveau planétaire, uniformisation culturelle par la répétition incessante des idées destinées à s’imposer au niveau mondial, dénigrement de toute forme de nationalisme etc. La globalisation des économies, qui est un aspect de la mondialisation, agit donc contre la préservation des intérêts et des particularités des Européens d’origine. 

La globalisation des économies a pour conséquence en Europe la perte des emplois, la destruction des moyens de production industriels et bientôt agricoles, ainsi que la dégradation des conditions de travail. Lorsque par exemple les entreprises délocalisent des emplois vers d’autres continents, au Maroc, en Chine ou ailleurs, les représentants des partis au pouvoir font parfois un déplacement électoraliste sur le lieu de la catastrophe économique et ils déplorent publiquement ces conséquences nocives de la globalisation. Mais en vérité ces politiques appartiennent aux partis politiques qui au fil des 30 dernières années ont mis en place la globalisation.

Ces orientations vers la globalisation ont par exemple été confirmées et renforcées lors du Sommet du Conseil européen de Lisbonne, en mars 2000, puis par le Traité européen signé à Lisbonne le 13 décembre 2007. Le Conseil européen réunit quatre fois par an les chefs d’État et de gouvernement des États membres de l’Union européenne. Toutes les orientations importantes de l’Union européenne sont décidées lors de ces sommets périodiques.

Les orientations de Lisbonne, comme d’autres orientations qui visent les mêmes objectifs de globalisation, ont donc bien été décidées par les partis politiques qui en Europe alternent au pouvoir ces 30 dernières années ou plus.

Les orientations de Lisbonne se situent dans le cadre de la globalisation et leur but déclaré est d’améliorer la compétitivité des entreprises de l’UE en s’alignant sur les façons de procéder qui sont courantes dans les pays tels que la Chine ou l’Inde, où n’existent pas la protection sociale et la réglementation des conditions de travail des salariés. Cela signifierait reculer vers les conditions sociales qui étaient normales en Europe au début du 19ème siècle. En résumé à la place du libéralisme on vise l’ultralibéralisme, ou en d’autres termes, à la place du capitalisme avec visées sociales, on veut le capitalisme que je qualifie de « pur » ou de « dur », c’est-à-dire sans modérations sociales.

Si on veut remplacer les orientations de Lisbonne, par des orientations européennes économiques que souhaite majoritairement la population européenne, quelles que soient ces orientations souhaitées par la population, il faudrait que des mécanismes existent pour permettre aux citoyens d’exprimer et d’imposer leur volonté aux politiques.

Car en attendant, les politiques qui alternent au pouvoir en Europe n’agissent pas dans l’intérêt à long terme des européens. Au contraire ils conduisent les Européens à leur perte. Vous pouvez lire d’avantage dans l’article publié sur AgoraVox « Mondialisme, croissance économique et avenir des Européens ».



 


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