ARGENTINE
L’an de gloire, 1994 - La parité fictive entre peso et dollar instauré par le président Menem.
C’est le Plan Cavallo [ministre des Finances]. Il s’appuyait sur cet artifice monétaire pour installer le NEO-LIBERALISME en Argentine.. C’est l’année de la grande désorganisation de l’État.
La tâche de Menem : déprécier les entreprises publiques pour justifier leur privatisation. Cabines téléphoniques toujours cassées, 3h avant d’obtenir une communication... Telefonica (Espagne) et France Telecom se proposent ensuite pour dynamiser tout ça en injectant des capitaux.. Le gouvernement s’empresse de leur céder une concession du réseau national pour 30 ans.
Pareil avec l’eau, l’électricité, les compagnies aériennes et le pétrole. Menem n’a échoué que dans les domaines de l’éducation, de la santé et de la justice. Réforme la Constitution pour permettre la privatisation par décret (depuis Perón, le patrimoine national était inaliénable). LE BON COUP DE MENEM A AUSSI ETE DE PRIVATISER LA SECU...
Et pour faire avaler ça, beaucoup de baratin : être en osmose avec le monde globalisé, l’Argentine était un pays développé qui se comparait non pas à l’Europe mais aux USA (grâce à la parité monétaire). L’Argentine devenait une nation de gagneurs !!!
Décembre 2001...
La manipulation immatérielle de l’argent s’est généralisée. Carte de retrait, crédit... Bizarrement, 6 mois avant le « corralito » de décembre [gel des comptes bancaires], le ministère de l’Économie avait lancé une campagne de promotion de ces modes de paiement. Les banques concédaient des crédits avec une facilité incroyable.
Seuls les vieux continuaient à garder leur fric sous le matelas, et ils faisaient bien ! Donc, le premier effet du « corralito » c’est une énorme angoisse. Et la mort. Crises cardiaques, suicides. Sans oublier le malade qui meurt devant la pharmacie faute de pouvoir acheter son traitement contre le diabète.
Le 19 décembre, la place de Mai est envahie par la foule. Des gens qu’on ne voit jamais dans une manif, des cris qui ne sont pas des slogans, des cris de colère, d’humour délirant. Les gens se donnent rendez-vous pour aller casser leur banque. Et les banques se protègent derrière de grandes plaques métalliques, comme des bunkers. Au début, les gens bombent des insultes, puis ils tirent des œufs pourris, de la merde, et à la fin, ils démolissent la façade à coups de marteau. Ils brûlent leurs cartes de crédit.
Et la spéculation bat son plein dans les quartiers huppés, où des messieurs propres sur eux racolent le passant en proposant des dollars à prix d’or.
Plus personne ne croit en rien. Même plus en Dieu. Dieu est du côté des banquiers. Les gens disent : « Dieu ? Il nous a chié dessus ! »
LE DIEU VERITABLE VENAIT DE DESERTER LE PAYS EN FOURGON BLINDE !
02/02 09:37 - loyc
ca c’est ta definition du liberalisme, mais c’est baucoup plus large que sa, (...)
30/09 11:17 - Vincent
Ce commentaire est tout a fait pertinent ! Le mot liberalisme n’existe quasiment pas en (...)
29/09 11:25 - iaury
29/09 11:25 - iaury
Ok il detient la vérité , allez dort bien cette conversation n’a jamais existé (...)
29/09 10:46 - Tom Tom
« »Reflechir« »serieusement« » ! manif CGT (qu’il veulent plus de thunes pour (...)
29/09 08:46 - www.jean-brice.fr
Non, je vois que vous n’avez rien compris et que vous ne voulez rien comprendre : (...)
Agoravox utilise les technologies du logiciel libre : SPIP, Apache, Ubuntu, PHP, MySQL, CKEditor.
Site hébergé par la Fondation Agoravox
A propos / Contact / Mentions légales / Cookies et données personnelles / Charte de modération