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Commentaire de Voltaire

sur Eléments de sarkologie : sarkonnades et sarkonneries


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Voltaire Voltaire 26 février 2008 11:55

"Sarkolimero" avais-je envie de titrer un article ce matin, que je n’ai malheureusement pas eu le temps d’écrire.

Les réactions récentes des amis du président de la république, à l’occasion de la sortie de la pétition contre le risque de monarchie élective, de l’affaire du SMS, de la tentative de passage en force contre l’avis du conseil constitutionnel, ou de cette dernière péripétie au salon de l’agriculture, sont en effet toutes identiques : tenter de faire passer le président de la république pour une victime, de la gauche, des média etc.

Outre que ces tentatives maladroites de camouflage ne font pas dans la finesse, le plus important me semble être que ces amis bien intentionnés se voilent la face. Quand une affaire est effectivement montée de façon artificielle, ce type de contre-feu peut fonctionner. Mais quand elle procède d’un sentiment profond d’agacement de la population (et je suis modéré en parlant d’agancement), ce type de comportement ne fait que rajouter de l’huile sur le feu. Plutôt que prendre le problème à bras le corps, et admettre qu’il y a véritablement eu erreur, que le gouvernement et le président vont se reconcentrer sur les sujets chauds, tenter de maquiller la réalité par de la "com" ne peut qu’atiser le sentiment de déception des électeurs. 

Il est pour moi totalement stupéfiant qu’un maitre en communication politique comme Nicolas Sarkozy puisse s’enfoncer dans une telle erreur.

Comble de la bêtise, on apprend ce matin que l’interview au Parisien du président, où celui-ci était censé s’être excusé d’avoir répondu au quidam lors du salon de l’agriculture, a en réalité été truquée par ses services, et que le président n’a en réalité pas prononcé de regret sur son attitude !

Notre président de la république avait érigé en dogme de sa communication l’idée qu’il lui fallait une action par jour à montrer au média ; nous en sommes à une bourde par jour. A ce train, sa popularité ne tardera guère à atteindre les bas-fonds de la pire époque chiraquienne. Certains s’en réjouiront, pas moi. Quelque soit mes sentiments envers la politique ou l’homme Nicolas Sarkozy, il n’en est pas moins le président de la république, qui nous représente sur les grands sujets à l’étranger. Et sa crédibilité endommagée ne peut que nuire à la France.

Quand François Bayrou avait indiqué, à la veille du second tour de l’élection présidentielle, qu’il ne voterait pas pour Nicolas Sarkozy, l’ensemble des média et l’essentiel de la classe politique, y compris de sa propre famille, avait crié à l’erreur politique. Que l’actualité doit avoir un goût amer pour cet homme, qui semblait bien avoir eu raison trop tôt.


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