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Commentaire de Dolores

sur Les pauvres doivent-ils manger de la « merde » ?


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Dolores 27 février 2008 19:07

Le premier des droit de l’homme est le droit à la vie, mais pour vivre il faut manger !

C’est un impératif auquel personne ne peut déroger.

Le seul problème c’est que près de 20% des citoyens français doivent se contenter de manger ce dont les autres ne veulent pas : la vache laitière de réforme qu’on a engraissé avec on ne sait quoi avant de l’abattre pour en tirer un maximum de profit au lieu du boeuf charolais ; le poulet d’élevage gavé d’antibiotiques au lieu du poulet élevé en liberté etc.... et encore quand ils peuvent se le payer....

Je ne parle même pas de tous ces légumes poussés sous serres et hors sol qui sont plus ou moins génétiquement modifiés pour avoir un bel aspect et une longue conservation. Même en pleine saison ils sont hors de prix.

Est-ce vraiment bénéfique pour la santé d’être contraint par la nécessité de manger ces produits ? 

Est-ce normal de s’en satisfaire sous prétexte qu l’on est pauvre ?

Dans ma vie, j’ai eu des hauts (pas très élevés) et des bas (très bas)et il m’est arrivé d’aller dans ces magasins de hard discount, je sais donc par expérience que ces produits ne sont pas de qualité quoi qu’on en dise ni sur le plan de la composition, ni sur le plan gustatif. A moins de les avoir consommés toute sa vie, et ne plus pouvoir faire la différence, on ne peut s’en satisfaire. 

Quand j’entends des nutritionnistes nous dire que tous ces aliments à bas prix sont néfastes pour la santé et que pour se nourrir correctement il faut "consentir "à payer plus cher des aliments de meilleure qualité, ça me fait bondir de rage. C’est du pur cynisme envers tous ces gens qui n’ont pas le choix.

C’est reconnaître que les personnes qui n’ont pas de moyens sont condamnées à bouffer de la merde nocive à la santé.

Une autre organisation du commerce permettrait sans nul doute des prix plus abordables : aux deux bouts de la chaîne, producteur et consommateur, les gens sont lésés.
 

Il est inadmissible au XXI° siècle que des gens se nourissent de ce dont les plus nantis ne veulent pas et d’en faire un commerce. On se croirait revenu au XIX° siècle.

Ce maire a bien raison de trouver indigne la seule pensée de le mettre en oeuvre.

Pourquoi se satisfaire de cette situation et la croire inéluctable ?

 


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