Pardon Sandro, si j’enfourche encore une fois mon dada d’exemplarité - tic de mère de famille, éducatrice et pédagogue-, mais quand on se mêle de donner des leçons, on n’écrit pas "marier" avec deux ’r’.
Encore une fois, je vous prie d’accepter mes excuses, mais quelle que soit la répulsion que m’ inspirent les commentaires de Pallas, je me vois forcée de constater que cette fois ci, il/elle n’a pas tort.
Car hélas, la "grauce phôte d’ aurtografe", ça arrive à tout le monde : la preuve... Et pour moi, ça ne discrédite en rien le fond, tant que ça reste lisible.
La dysorthograhie est un véritable handicap : je connais beaucoup de gens intelligents, brillants et riches d’expérience qui hésitent à s’exprimer par écrit par simple hantise de la "faute" qui les ridiculiserait.
Ce sont, en majorité, des gens plutôt âgés qui ont très peu fréquenté l’école, et d’autres de ma génération que l’on humiliait en public en leur scotchant sur le dos, pendant la récré, leur dictée caviardée de rouge.
C’est dommage : on se prive ainsi de nombreux avis, de contributions intéressantes, qu’on les approuve ou pas.
Parfois, je lis A-Vox avec mon vieux papa. Il réagit, mais n’écrit pas. Trop peur du ridicule. Trop fier pour dicter à sa fille ou lui demander de corriger. Pourtant, un bonhomme de 80 ans qui a commencé à bosser à 14, qui a connu la seconde guerre mondiale, l’ Algérie, l’imigration, le mépris, ça en aurait des choses à apporter au débat citoyen !
Ce soir, je cuisine des pastillas, une blanquette, et une île flottante pour le dessert.
Les recettes, je ne les prend pas sur Internet, mais dans le vieux cahier de recettes de ma grand-mère, née en 1900 et morte en 2000- elle a toujours apprécié l’ordre et la simplicité, mémé-, fille de cuisine à huit ans, montée sur un cageot pour atteindre l’évier où elle faisait la vaisselle, elle n’a pas hésité à consigner ses recettes, d’une belle écriture à la sergent -major, pleine de fautes, mais on comprend quand -même, et c’est tellement meilleur !
Sans rancune.