Bonsoir,
Vous nous servez la fameuse théorie du complot Toulousain, à laquelle adhère un Toulousain sur trois. Elle a l’avantage d’être simple.
Je note toutefois la capacité de ce nouveau journalisme à broder à partir d’une simple supposition, rapidement transformé en « vérité » claire et évidente.
Un kamikaze ne porte pas 5 dessous, mais un seul. Il est vrai que la rumeur publique à Toulouse a décidée que c’était 5. Pourquoi ?
Les jeunes personnes interpellés avec la vitre de la voiture absente sont connus des services de police. Casier judiciaire vierge, tous salariés et domiciliés dans la région. S’ils étaient suspects, il suffit à la police d’aller demain matin à leur travail les prendre. Mais bon, on va dire que ces « terroristes » la n’ont rien à craindre. Pourquoi ?
Un certain Nicolas, proche de vous, dit plus haut que l’accident arrageait bien Total pour faire payer l’assureur. On voit que votre complice ne connait rien aux assureurs. Ils sont pires que les pétroliers. Pas un seul centime ne sort de leur caisse sans que leurs experts ne se rendent sur place identifier « à priori » les causes de l’explosion. S’ils avaient euent un doute sur l’origine de l’accident, croyez-le bien aucun chèque ne serait partie. Voilà pourquoi l’indemnisation a tardé à venir. Je vous rappelle que des familles sont restés un an sans fenêtre car l’assureur refusait de payer. Donc, le doute levé, l’assureur a payé.
Je pourrais vous citer de nombreux exemples erronés dans votre article, ainsi que les enquêtes du Figaro, et surtout de l’opinion publique locale et nationale.
Le pouvoir s’installe toujours dans les zones d’ombre. Et des zones sombres il y en a dans toute catastrophe. Pourquoi ne pas dire, tout simplement, que la science a aussi ses limites et que il se peut qu’une réaction chimique inconnue jusque là soit la cause de l’accident ?
La science a t’elle aboutit à ce qu’aucun phénomène ne lui échappe ?
Si tel est le cas, alors licencions les scientifiques, puisque nous savons tout !
Enfin, si la thèse de l’attentat était sérieuse, croyez-moi elle se verrait. Le terrorisme a des techniques qui lui sont propres, sa signature. Il revendique aussi. Et il frappe les symboles, pas les sites industriels. Connaissez-vous un site industriel qui a été frappé par le terrorisme ?
C’est la première fois que je m’exprime içi, alors je vais arrêter car je ne sais pas si mon texte est trop long où pas. Pour conclure, vos articles, le journalisme d’içi, se veut différent du journalisme de l’empire, mais il ne s’en distingue que par une mince couche de critique.
C’est pas mal quand même. Vous ouvrez des portes, et j’espère que les vrais critiques s’y engouffreront.
Cordialement