Parlons du 93... Parlons de ces centaines de mômes qui meurent par overdoses. La course des Imams pour réconforter les familles. Les "anciens" Algériens, Marocains, Tunisiens... qui sont désolés, dégoûtés, et qui n’ont pas de mots quand ils voyent leurs petit-enfants devenir dealer, se battre avec des fusils à pompes et des barres de fer... mourir... ils travaillaient eux, ils ont batit des morceaux de France, ils étaient fiers... fiers d’appartenir à une grande nation, fier d’oeuvrer et de travailler quand passait au dessus de leurs tête le tout nouveau Concorde... Abandonnés, voilà, les politiciens les ont abandonner.
C’est aussi un millieu où l’on vit encore, entre la Courneuve, Aulnay, Villepinte... la solidarité existe entre les familles pour survivre. Ils s’entassent dans des appartements trop petits, insalubres, usés. Ils survivent.
Sans fois ni lois, ces gamins n’ont presque plus rien d’humains, mais vivent pour la bande, la tribue. Ils voyent leurs familles dans la misère. Ils n’ont aucun espoirs ni aucuns avenirs. Ils ont 400 mots pour s’exprimer - un dialecte - donc la violence remplace les dires. Mais ne pensez pas qu’ils sont idiots, bien au contraire... Le jour où l’inssurection commencera, ils seront déjà aguérits et sauveront leurs peau, eux.