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Commentaire de eric

sur Fidel Castro, la casserole de Ignacio Ramonet !


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eric 1er mars 2008 10:16

 

La nature du régime cubain ne pose pas de question complexe, c’est une dictature féodale sous la férule d’une famille comme cela arrive dans la plus part des pays du tiers monde en général et d’Amérique latine en particulier, s’appuyant d’une part sur des organes de sécurité comme toutes les dictatures, d’autre part sur une classe sociale d’apparatchiks venue de la classe moyenne éduquée comme dans toutes les dictatures communistes.

La vraie question intéressante est l’enthousiasme quasi sexuel (voir les images utilisées ici pour défendre Fidel, qu’elle suscite au sein de la classe moyenne intellectuelle chez nous.

« monde diplo est un des derniers journaux qui ne taille pas des pipes, Castro l’ogre qui s’occupe de ses fesses, tant qu’on ne suce pas les couilles à Bush…. »

 

Dans le cas soviétique, le fait que celle-ci était payée pour y croire à pu jouer un rôle, mais on doute que Cuba ait les moyens de stipendier aussi largement que les soviétiques.

Leur enthousiasme est donc vraisemblablement sincère.

Comme dans le cas soviétique, la société cubaine présente sans doute des aspects qui les séduisent et donne des indications sur le type de société qu’ils souhaiteraient voir prévaloir chez nous.

Les inégalités ou plutôt les « supériorités » sont cachées. Le public concerné, n’aime pas ceux qui ont plus ou qui réussissent mieux qu’eux. Quand ils réussissent, ils ne veulent pas que leurs privilèges soient visibles pour qu’ils ne puissent pas être contestables. Comme en URSS, il n’est écrit nul part que certains ont droit à une voiture ou à des voyages, ou à des biens importés et d’autre pas. Tous se fait dans la discrétion.

Elles sont attribuées en fonction de la loyauté politique et non de la compétence professionnelle. On peut donc supposer que les défenseurs de Cuba sont des gens qui au fond doutent de leurs compétence réelles mais sont très assurés de leurs capacités politico idéologiques.

C’est un régime très immobiliste. Ses thuriféraires sont donc sans doute assez conservateurs, inquiets par les changements sociaux et culturels.

C’est un régime très autoritaire. Ses fervents sont donc sans doute enclins à penser que comme personne ne les écoute, un peu de contrainte ne ferait pas de mal.

C’est un régime médiocre sur le plan intellectuel. Les discours de Fidel, s’ils sont longs, ne brillent pas par la subtilité mais sont assez facile à comprendre. « Tout est de la faute des méchants américains ». Et ont peu donc en inférer que ses admirateurs sont des adeptes des logiques simples.

Il faut bien écouter les défenseurs de cuba. Longtemps, leurs pères nous ont dit que l’URSS était le socialisme réel et nous ne les avons pas crut. Pourtant c’est bien de cela qu’il s’agit.

Le régime cubain a su créer, pour le bas clergé de la petite intelligentsia de gauche un paradis de stabilité, de faible exigence en matière de productivité, de privilèges cachés, un peuple obligé d’écouter ses prêtres, notamment à l’école, toujours privilégié par ces régimes, par ce que c’est le lieu de la transmission idéologique. Le tout au prix pour le peuple d’un seul avantage, une médecine préventive efficace, comme dans tous les régimes communistes.

La médecine préventive à le double avantage d’être économique et de faire appel à l’autorité et à la discipline.

Cependant, là aussi, il faut être prudent, car une autre caractéristique de ces régimes est de mentir sur les chiffres, et si tous les retraités ont le droit de partir chez leurs cousins en Amérique du nord comme s’était le cas en RDA…


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