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Commentaire de FYI

sur Obama : révolution programmée ?


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FYI FYI 2 mars 2008 04:16

 

Mort ou vif, les anglais adorent Obama

 

Le 18 février 2008 (LPAC) - Comme une torpille envoyée pour démolir la campagne d’Hillary Clinton, l’aristocratie anglaise adore Obama, mort ou vivant.

C’est ce qu’on découvre quand on analyse avec soin comment la presse anglophile couvre sa campagne.

Comme exemple, l’article de Lord Rees-Mogg dans le quotidien londonien le Times d’aujourd’hui. L’auteur, qui fut au cœur de la chasse aux sorcières montée contre Bill Clinton avec l’affaire Whitewater en 1993, n’hésite pas aujourd’hui à présenter Obama comme « Un John Kennedy pour notre époque » :

« On a du mal a voir ce qui pourrait empêcher le sénateur Obama de devenir le prochain président des Etats-Unis » écrit-il « Il a créé une excitation tel qu’aucun autre candidat ne l’a fait depuis le président Kennedy dans les années 60. De mon point de vue, il est meilleur orateur que Kennedy. Mais, comme Kennedy, il combine un charisme personnel avec un appel très fort à l’idéalisme américain. Comme Kennedy, il est jeune et représente la nouvelle génération de politique américaine... »

Mais, quand les anglais mettent un américain sur un piédestal, c’est parfois pour mieux pouvoir l’abattre. Dans un article paru la semaine dernière dans l’Ottawa Sun, Earl McRae met en scène l’assassinat éventuel d’Obama par « des extrémistes fascistes d’extrême droite » cherchant à éliminer un noir dont le deuxième prénom est Hussein pour l’empêcher d’accéder à la fonction suprême : « Barack Obama agite les bras. La foule exulte. Je vois une image que je n’aimerais pas voir. Je vois l’image qui est une terrible maladie qui accapare la République. Je vois Barack Obama sourire quelques secondes tandis que la foule scande son nom. Je vois Obama porter sa main sur sa poitrine tandis que ces yeux grandissent et que sa bouche s’ouvre pendant que la foule hurle et que Barack Obama, candidat noir à la présidence américaine, tombe mort sur le sol, touché par la balle de l’assassin. »

L’économiste américain Lyndon LaRouche averti que ce type d’article « jette le trouble et crée la confusion dans l’esprit des électeurs ; et je dirais même que cela offre une couverture pour un assassinat, car les gens prendraient ce type d’articles comme ‘preuve’ d’un complot. »

LaRouche estime que tous les candidats à la présidence américaine sont des cibles potentielles, l’option de l’oligarchie financière étant de mettre un nouveau Mussolini à la Maison Blanche. Les Anglais ont déjà assassiné plusieurs présidents américains, ce n’est pas nouveau. Pour eux, McCain, Bill Clinton, Hillary Clinton ou Obama pourraient être des cibles d’assassinats afin de débarrasser le plancher pour l’arrivée de Bloomberg.

L’article de l’Ottowa Sun fut abondamment cité par Mark Steyn, un chroniqueur de la chaîne Hollinger, autre réseau de presse anglo-saxonne au centre des attaques contre Clinton.

 

 

par Jeffrey Steinberg, EIR

Le 7 février, Lyndon LaRouche a lancé une nouvelle mise en garde contre le danger d’un « putsch » orchestré par l’oligarchie financière internationale, visant à imposer l’actuel maire de New York, Michael Bloomberg, à la présidence américaine en novembre prochain.

Au milieu d’un krach financier sans précédent, ces hommes de l’ombre, dont les intérêts sont incarnés aux Etats-Unis par George Schultz et Felix Rohatyn, sont déterminés à empêcher l’émergence d’un dirigeant politique qui offre une alternative à leur projet de fascisme corporatiste, comme le fit le président Franklin Roosevelt avec son New Deal lors de la grande dépression des années trente.

Ce drame qui se joue outre-Atlantique concerne l’ensemble du monde. C’est pourquoi Lyndon LaRouche a mobilisé tout son mouvement pour démolir dès maintenant cette opération. Il s’agit, aux Etats-Unis, de stopper l’option corporatiste Bloomberg, et en Europe, de faire échec à la tentative de menotter les Etats-nations dans le cadre du Traité de Lisbonne.

La fin du système bipartite ?

LaRouche a exploré les différents scénarios possibles pour installer un Président capable d’imposer une austérité fasciste, à l’image de celle menée par Hjalmar Schacht, le ministre allemand de l’Economie sous Hitler.

« Bloomberg va-t-il vraiment tenter sa chance, et si oui, sous quelle étiquette : démocrate, républicaine ou "indépendante" ? Je peux d’ores et déjà donner ici les principales options.« Option républicaine : un "ticket" McCain-Bloomberg, auquel cas Bloomberg pourrait rapidement remplacer McCain au poste de Président pour des raisons de santé. Dès lors, il n’est pas entièrement exclu que Leonora Fulani (*) remplace Condoleeza Rice à son poste.

Quinze jours plus tard, cette menace que LaRouche était le seul à avoir identifiée, éclatait au grand jour. Dans un livre qui vient de paraître, le consultant politique Doug Schoen soutient qu’un riche candidat indépendant pourrait s’emparer de la présidence en 2008 (voir ici).

Ancien associé de Mark Penn, le stratège de campagne d’Hillary Clinton, Doug Schoen a déjà travaillé pour les deux campagnes de Bloomberg à la mairie de New York. Son livre a été favorablement accueilli par Robert Shrum, le directeur de campagne de Kerry en 2004 dont on connaît le succès. Dans une course à trois, « bien sûr, Bloomberg pourrait l’emporter », affirme Shrum, qui fut aussi le conseiller de campagne du gouverneur Schwarzenegger, un proche allié de Bloomberg et partisan, comme lui, d’un fascisme corporatiste aux Etats-Unis. Tous deux favorisent notamment des projets qui livreront aux intérêts privés les infrastructures clefs de l’économie et de la sécurité nationale.

Le maire de New York soutient également la thèse « centriste » de son ancien conseiller, selon laquelle « le système de deux partis s’effondre ». L’idée est donc de créer un parti indépendant, « au-delà des partis », qui n’aurait pas de compte à rendre aux électeurs.

Hormis une candidature indépendante, ou un ticket commun avec John McCain (dont la santé est visiblement précaire), une autre option vient d’être envisagée par Armstrong Williams, un analyste afro-américain de droite qui écrit pour Newsmax.com, un site dans le giron de Richard Mellon Scaife. (Rappelons que c’est Mellon Scaife qui a financé la chasse aux sorcière contre Bill Clinton, dans les années 90, et qu’il reste l’un des principaux architectes de la « vaste conspiration de droite » qu’Hillary Clinton avait courageusement dénoncée à l’époque.)

Obama le pion

Le 14 février, Armstrong Williams écrivait : « On croit savoir que [les responsables de] la campagne d’Obama et Mike Bloomberg se sont déjà rencontrés et ont tramé un plan incroyable au cas où Clinton emporterait l’investiture démocrate. Bloomberg offrirait un milliard de dollars à la campagne d’Obama, qui quitterait brusquement le Parti démocrate et se présenterait comme indépendant avec, pour co-équipier, le "faiseur de roi" [kingmaker] Bloomberg. »

En réalité, les puissances du fascisme financier qui promeuvent Bloomberg ont décidé d’utiliser le sénateur de l’Illinois comme une torpille contre Hillary Clinton, et Barak Obama, rattrapé par des scandales, pourrait ensuite être lui-même éliminé. C’est Mme Clinton que ces forces craignent le plus, car elle a mis la défense des millions d’Américains « sans voix » au coeur de sa campagne. Dans ces derniers spots télévisés, elle évoque « une économie en chute libre » (thème qui reste tabou outre-Atlantique) et s’engage à mener une politique économique volontariste contre l’injustice. D’où les attaques infamantes lancées contre elle, en particulier par les médias.

Barack Obama « ne se montre pas prêt à lancer des réformes en profondeur », observe LaRouche, mais « il a capté l’imagination d’une vaste minorité de l’électorat ». Cela le rend vulnérable, remarque l’agence de presse Bloomberg.com, qui appartient précisément à... Bloomberg.

Dans un article du 15 février intitulé « Les fréquentations d’Obama pourraient alimenter la "machine de guerre républicaine" », Timothy Burger note que, bien que le sénateur de l’Illinois ne soit pas accusé directement de délits, « certaines des relations qu’il a nouées (...) à Chicago pourraient servir de poudre à canon pour des attaques ». Bloomberg.com mentionne ses liens notoires avec le « roi des taudis » Tony Rezko, un homme d’affaires véreux qui a financièrement contribué à ses campagnes et lui a vendu sa maison à prix bradé. Il devrait aussi s’expliquer sur ses relations avec le directeur du Trésor de l’Illinois, Alexi Giannoulias, dont la banque Broadway Bank a accordé des prêts douteux à un gangster de Chicago, Michael Giorango.

Les vrais fascistes

Si mettre Bloomberg à la Maison Blanche reste l’option numéro un pour un réseau de fascistes américains proches de Londres, dont Felix Rohatyn et George Shultz, toute cette « élite » est déterminée à mener à bien une opération corporatiste transatlantique cette année même - qui sera marquée par l’accélération de l’effondrement financier global.

En Europe, le processus de ratification du Traité de Lisbonne par les parlements, sans véritable débat public sur les enjeux (cf. la déclaration de Jacques Cheminade ici), est à situer dans le cadre de l’offensive en faveur de Bloomberg. Dans les deux cas, on vise à réduire à néant toute notion de république souveraine défendant et protégeant le citoyen, et non les financiers.

LaRouche n’hésite pas à considérer tous ceux qui s’associent aux efforts de Rohatyn et Shultz comme coupables de haute trahison et devant être démis de leurs mandats électifs. Il pense en particulier à la présidente démocrate de la Chambre, Nancy Pelosi, car elle a eu l’outrecuidance d’attaquer publiquement Hillary Clinton pour son appel en faveur d’un gel des saisies de logement, mesure que rejette également Barak Obama.

---- Note :

 

 

(*) Lenora Fulani est une psycho-thérapeute afro-américaine militante et ancienne candidate à l’élection présidentielle. Elle anime le Comité pour un parti indépendant unifié et a soutenu le Reform Party de Ross Perot en 1993

 

« Option démocrate : après la chute d’Obama, orchestrée depuis Londres, Hillary Clinton serait à son tour éliminée d’une manière ou d’une autre et la machine Bloomberg s’emparerait de la présidence. Avec l’aide de Schwarzenegger, il appliquerait immédiatement le programme corporatiste de Felix Rohatyn, le compagnon de route d’un George Shultz prônant la "Révolution dans les affaires militaires". »

 

Présidentielles américaines : Déjouer l’option du « Mussolini » américain

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