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Commentaire de claude

sur Ingrid Betancourt condamnée ?


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claude claude 4 mars 2008 00:15

ingrid bétancourt représente un danger pour le président uribe lui même.

si elle est libérée, elle risque de cristalliser autour d’elle les mouvements d’opposition démocratiques.

en effet, les rapports d’uribe avec le monde des traficants de drogue et celui-des organisations paramilitaires, sont assez troublants :

##" (...) Selon une biographie non autorisée (El señor de las sombras de Joseph Contreras, 2002) il aurait à l’instar de son père rendu de bons et loyaux services au Cartel de Medellin pendant cette période, notamment en octroyant des licences de vol à des pilotes qui transportaient de la drogue hors du territoire colombien, comme le confirme par ailleurs un document officiel de la Defense Intelligence Agency américaine daté de 1991.
Membre du Parti Libéral, Alvaro Uribe est successivement élu Maire de Medellin — à l’époque où l’un de ses amis, le célèbre narcotrafiquant Pablo Escobar Gaviria, régnait sur cette capitale mondiale de la cocaïne — puis Sénateur de 1988 à 1994 et enfin Gouverneur de la région d’Antioquia. Au début des années 2000, il quitte le Parti Libéral pour se présenter en candidat indépendant à l’élection présidentielle de mai 2002
.(...)

L’écologiste franco-colombienne Ingrid Betancourt est également candidate à cette élection mais elle est enlevée avec sa directrice de campagne Clara Rojas par les FARC en février 2002.
Élu au 1er tour de scrutin avec 53% des suffrages, mais avec seulement 45% de votants, Alvaro Uribe est officiellement investi président de la République de Colombie en août 2002.(...)

Il double le budget de la sécurité et favorise indirectement le développement de véritables escadrons paramalitaires, dont notamment les milices des Autodéfenses Unies de Colombie (AUC, fondées avec son aide dans sa région d’Antioquia en 1997), qui mènent en toute illégalité de terribles exactions — kidnapping, assassinat, torture, extorsion de fonds, etc... — parmi les populations indigènes des régions contrôlées par les rebelles. Côté positif, cette politique tout sécuritaire parvient à faire libérer quelque 500 otages et fait diminuer significativement le nombre d’enlèvements et d’homicides dans le pays. Côté négatif, elle terrorise et bafoue les droits élémentaires d’une partie des colombiens, notamment des paysans et des autres citoyens des classes les plus pauvres pris entre les feux croisés du gouvernement et des diverses milices d’extrême-gauche et d’extrême-droite. (...)

Quant à la culture illégale de coca en Colombie, elle a augmenté de 26% en 2006 selon le bureau américain de contrôle de la drogue (ONDCP).
En mai 2006, Alvaro Uribe, soutenu par la classe politique néolibérale et néoconservatrice pro-américaine — grands propriétaires fonciers, banquiers, politiciens et militaires d’extrême-droite — est réélu président de la Colombie avec 62% des voix (56% d’abstention). Les scandales de sa politique paramilitaire, notoirement financée par les Etats-Unis et le trafic de drogue, l’éclaboussent cependant sérieusement depuis le début de l’année 2007. Sa ministre des Affaires étrangères, Maria Consuelo Araujo, a été contrainte de démissioner après la révélation de ses liens avec les narcotrafiquants et plusieurs de ses fidèles, dont le directeur de la police politique et même ses propres frères et cousins, sont accusés par la presse et l’opposition d’être en cheville avec des groupes paramilitaires d’extrême-droite coupables de centaines d’assassinats. L’Armée et les Services de renseignements secrets d’Alvaro Uribe sont eux aussi mis en cause pour leur collaboration présumée avec les désormais tristement célèbres "escadrons de la mort" colombiens"##

(..)La parapolitique [modifier]

 

Lors des élections présidentielles de 2002, Alvaro Uribe aurait bénéficié de l’aide des paramilitaires qui ont intimidé la population afin de le faire élire. Depuis le début de l’année 2007, le scandale de la "parapolitique" éclabousse le président, le gouvernement, et une grande partie de la classe politique libérale et conservatrice. La ministre des Affaires étrangères, Mme Maria Consuelo Araújo, a été contrainte de démissioner en février, suite aux révélations accusant son père et son frère d’être en lien avec les paramilitaires. Le directeur de la police politique (DAS), Jorge Noguera, un fidèle d’Alvaro Uribe,a été arrêté pour les mêmes raisons. Plus de cinquante élus nationaux sont sous le coup d’enquêtes à cause de liens présumés avec les paramilitaires. En outre, des enquêtes ont permis de découvrir que les services de renseignement et l’armée dressaient des listes de personnalités politiques de gauche ou des milieux syndicaux et de défense des droits de l’homme, qui étaient transmises aux paramilitaires afin qu’ils les éliminent ou au moins fassent pression sur eux.

Allié des États-Unis [modifier]

Dès son arrivée au pouvoir, il s’est associé avec les

États-Unis

dans leur

guerre contre le terrorisme

, et il a poursuivi le

plan Colombie

. Ce plan prévoit notamment l’aspersion par voie aérienne d’

herbicide

de type

Roundup

, pour détruire les champs de

coca

. Mais, dans les faits, il est également répandu sur des zones pétrolières, sur des forêts tropicales et sur des indigènes (...)

##"Uribe Vélez, un passé parmi les narcotrafiquants

 

Un chroniqueur de El Espectador, Fernando Garavito Pardo, a dû s’exiler en mars 2002 suite à des menaces de mort après avoir publié une série d’enquêtes sur les liens présumés avec le narcotrafic et le paramilitarisme du candidat à la présidence de l’époque Álvaro Uribe Vélez. [6]

 

Ces dénonciations ont coïncidé avec celles de Ignacio Gómez Gómez, qui, lui aussi, a dû quitter le pays pour la même raison. Quand, en 2002, le Comité Mondial pour la Protection des Journalistes (CPJ) lui a remis le Prix international de la liberté de la presse, il a expliqué qu’il recevait cette récompense « pour le travail sur les antécédents qui lient Álvaro Uribe Vélez au Cartel de Medellín. C’est une enquête qui s’est faite en cinq parties. L’une d’elle traitait de la coïncidence entre l’appartenance de Pablo Escobar au Congrès et son activité politique et prosélytique intense dans les quartiers pauvres de Medellín, et qu’à l’époque Álvaro Uribe était le maire de Medellín et développait des programmes très parallèles à ceux de Pablo Escobar. Après, Álvaro Uribe fut directeur de l’Aéronautique civile. Avant lui, entre 1954 et 1981, l’Etat avait accordé 2 339 licences. Au cours des 28 mois où Álvaro Uribe occupa ce poste de directeur, il octroya 2 242 licences, c’est-à-dire juste un peu moins qu’au cours des 35 années antérieures, avec la circonstance aggravante que de nombreuses licences, à peu près 200, bénéficièrent au Cartel de Medellín (...) Quand l’hélicoptère [du père] faisait l’objet de l’héritage, il a été retrouvé dans un laboratoire très célèbre de Pablo Escobar appelé ‘Tranquilandia’. L’hélicoptère appartenait à [Álvaro] Uribe et à son frère. En outre, il existait une étroite relation entre le père d’Uribe et le clan des Ochoa, une famille très importante au sein du Cartel de Medellín. La dernière partie [de la série] portait sur l’évasion de prison de Pablo Escobar et sur sa tentative de conclure un nouvel accord avec le gouvernement. La personne chargée d’arriver à cet accord était Álvaro Uribe Vélez. (...) Des cinq histoires, nous n’avons réussi à en publier qu’une seule, celle qui a trait à l’hélicoptère. Le jour de sa publication, le président s’est fâché et m’a insulté à la radio...  ». (...) ##


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