@Tristan
"Vos commentaires sont plus explicites que l’article. Quels que soient les critères retenus pour l’évaluation, ils seront toujours contestables - à tort ou à raison - lorsqu’ils ne relèvent pas du quantitatif."
Je l’ai dis, ce ne sont pas les critères que je conteste, pour ceux-ci ( ponctualité, tenue, rapport avec les collègues, etc.. ) je suis globalement d’accord, ils me conviennent. Qu’il y ait une forme d’évaluation, c’est compréhensible, j’ai moi même été élève et j’ai durant ma scolarité, pourtant dans un établissement privé renommé, j’ai croisé 3 ou 4 professeurs qui n’avaient rien à faire dans une classe, que ce soit par leur comportement ou leurs propos, leur absence flagrante d’impartialité ou le simple fait qu’ils ne voulaient pas exercer ce métier et que cela creuvait les yeux.
"Il est en effet difficile de mesurer la qualité du travail d’un enseignant, et celui-ci est effectivement à la merci de ce que j’ai nommé plus haut "les aléas relationnels". Mais c’est ainsi dans toutes les professions."
En ce qui me concerne, ce n’est pas parce qu’une mauvaise chose est universelle qu’il faut la tolérer pour autant. De plus, je veux croire que quel que soit le secteur, chaque supérieur dans une entreprise n’est pas forcément partial, de mauvaise foi et malhonnète.
"Les certifiés et les agrégés signent en effet leur note devant le proviseur/principal/directeur des études, mais je n’ai pas eu connaissance de nombreux profs qui ne les signaient pas. Rappelons également qu’une note ne peut pas être baissée, même si le prof est mauvais."
Sur le premier point, ceci expliquant cela, la transparence de la démarche oblige sans doute les chefs d’établissements peu scrupuleux à davantage de retenue, d’ou la rareté des contestation. J’ai pu le vérifier par moi même l’année dernière, un collègue enseignant passé du statut de suppléant à celui de titulaire a vu son rapport avec le chef d’établissement très nettement changé, en mieux. Un enseignant titulaire comme vous le soulignez en partie est relativement "invulnérable" y compris vis à vis du chef d’établissement. Sur le second point, je souhaite être cohérent et logique, si l’on exige de la hierachie honneteté, justice et transparence, les enseignants doivent aussi se plier à ces principes, donc il est anormal qu’un mauvais enseignant ne soit pas sanctionné. Ensuite la forme de cette sanction, son empleur, l’état d’esprit dans laquelle elle est donnée c’est autre chose. Si l’objectif est d’améliorer la qualité de l’enseignement et de permettre à l’enseignant d’être plus heureux dans son métier, ou est le mal ? Si l’enseignant montre de réels efforts et progrès qui sont enregistré, tant mieux non ? Je rappelle que tout ceci ne serait sans doute pas nécessaire si les études universitaires pour être enseignant avaient vraiment pour but de former des enseignants et avaient un contenu en rapport avec la réalité.
"Ne pas avoir eu connaissance de votre évaluation par l’évaluateur est donc le problème que vous soulevez. Je peux effectivement comprendre que cela vous embête, mais un directeur qui ne souhaite pas vous reprendre ne vous reprendra pas, même si vous contestez votre évaluation."
Alors pourquoi ne pas le dire en face ? Si les raisons sont objectives, sensées, posémment expliquées ou même purement subjectives, le faire en face à face est au minimum une marque de respect fondamental. Hors les établissement privé en grande partie catholiques prétendent inculquer ce genre de valeurs.
"Malheureusement, cela est lié à la précarité de votre statut, et peut-être à la matière que vous enseignez. Les profs de sciences et de maths sont plus courtisés car il y a une tension sur le marché du travail."
C’est contre cette précarité justement que le syndicat CFDT lutte apparemment depuis quelques temps. Et pour avoir fréquenté un certain nombre d’enseignants, je peux vous affirmé que si je devait choisir pour mon enfant entre un jeune professeur qui vient d’avoir son CAPES et un autre qui ne l’a pas mais qui a mettons 5 à 10 ans de pratiques sur des suppléances, je n’hésiterais pas une seconde.
"Vous avez parfaitement raison lorsque vous affirmez que le concours ne fait pas le professeur. Il présente cependant un double intérêt : limiter le clientèlisme, assurer un niveau de connaissance supérieur aux meilleurs des élèves. "
Sincèrement, après plus de 6 ans d’études, je considère avoir en grande partie perdu mon temps, 90% de ce que j’ai appris ne me servira jamais et j’ai 1000 fois plus appris sur le tas en 3 ans de Surveillance et 4 à 5 ans de remplacements. Alors en effet, si l’objectif est de faire le moins d’admissibles possibles cela marche très bien, mais c’est loin de faire les meilleurs profs possibles. C’est entre autre pour cela qu’il y 5 ans environ entre 1 tiers et la moitié des jeunes enseignants démissionnaient définitivement de leur métier dans les 7 premières années.
Bon après-midi.
Vous de même :)
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